mercredi 7 avril 2010

Proust est un sale menteur.

Lundi, j'ai pas raconté mon week-ent parce que j'étais encore en week-ent.
Mardi, j'ai pas raconté mon week-ent parce que j'aurais voulu être encore en week-ent (et si tu le racontes, c'est mort, c'est fini, on peut pas raconter des choses qu'on est en train de faire ou alors vraiment c'est inutile et ennuyeux comme si j'étais en train de vous dire que je suis en train de vous dire quelque chose mais je sais plus quoi d'ailleurs).
Ce week-ent, je suis allée dans des endroits improbables (je pourrai dire les noms mais ça ne rendrait rien, par contre je peux préciser qu'il y avait des Bar de la piscine et un genre de ferme. Sans animaux. Mais remplie de bêtes sauvages). Et bien : où que j'ai pu aller, c'était comme un destin inéluctable : il y avait de la bière et de la musique (plus ou moins dans cet ordre mais la plupart du temps en même temps).
J'ai pu parler de Fraggle Rock, de charpentes, et de choses excessivement cools, autant dire mes sujets favoris. Faut dire que j'étais entourée de gens très importants qui changeaient de nom tout le temps en faisant pas mal de notes. Il pleuvait de l'eau froide qui piquait les pieds. C'était un endroit merveilleux où les bêtes sauvages se sont mises à clignoter comme des guirlandes de noël, encouragées par des centaines de pom pom boyz et de pom pom girlz hystériques avec de la mousse rose fluo qui jaillissait de leur babine. Il y avait un feu d'artifice intérieur qui projetait des merguez multicolores jusqu'au delà des frontières. Un véritable Tchernobyl mental en mode cool (c'est à dire sans les machins atomiques mais avec de la poudre d'estafette).

On n'existait probablement assez peu.
A quoi bon.
Mieux vaut faire du bruit.