mercredi 9 février 2011

God guard me from those thoughts men think In the mind alone

Il paraît que le silence est d'or, par conséquent le blog cool est devenu un blog plein aux as ces derniers temps. Que voulez-vous ? J'écris un livre, je ne peux pas être au phare et au moulin car sinon tant va la cruche à l'eau qu'elle ne casse pas trois pattes à un canard. Mais en lisant la correspondance de Burroughs (les correspondances, c'est les blog de quand y'avait pas internet)(c'est des genres de post sur papier qu'on adressait à un seul lecteur à la fois), j'ai eu envie de sacrifier quelques heures de travail sur mon chef d'œuvre pour revenir vous divertir, pauvres lecteurs fictifs qui erraient dans votre vide existentiel si je ne suis pas là pour vous en extirper (j'aime bien être dieu).


Je vous balancerai des citations de ce bon vieux Will en fin de post pour ne pas déroger à l'exigence littéraire du blog cool, mais dans l'immédiat, il me semble primordial de vous raconter ma vie. Qui n'est pas loin d'approcher le néant de la vôtre. Nez-en-moins, on ne s'emmerde pas dans les trous noirs, y'a qu'à voir Ulysse 31.



Par exemple, je visite le ghetto avec Mousse et Tacos. On écoute du rap dans les arrêts de bus et on cherche des PSP 3 pas chère, on aimerait bien aussi t'emprunter ton scooter pour faire un tour et un jour, on fera du karting. Et du free fight. Je m'intègre bien excepté au test du tacos : ketchup-mayo-sauce gruyère, il pesait autant que mon dictionnaire. Bilan : je n'ai pas pu le finir et un troupeau d'alien a joué de la batucada dans mes tripes pendant 24 heures.



Sinon on se bidonne bien avec mes potes fous.



Les week-ent, je suis aller dans les Calanques, c'était merveilleux, il y avait des types en string fluo qui suçait des Mister Freeze, des chiens qui projetaient des gerbes scintillantes de gras de canard, un gitan qui pleurait à chaudes larmes depuis 36 ans, une amazone qui se faisait draguer par un marin d'eau douce, j'en ai vomis de bonheur (je vis ma vie avec mes tripes, moi, monsieur).


Et puis, la famille s'est agrandie à la maison. Il y avait déjà Barracuda, c'est mon petit dernier (il mesure 2 mètres, il pèse 150 kg, et quand il rentre dans une pièce, il mugit)(Coloc, si tu lis ce passage, tu me tapes pas, hein ?)(en réalité, c'est une petite abeille toute gracile qui bourdonne gaiement toute la journée)(aïe ! tape pas, je te dis ! c'est bon. Je vais les repasser, tes caleçons...). Et bien maintenant le Fion nous a rejoint vaillamment avec tous ses beaux meubles, ses belles plantes, sa chatte (qu'elle a appelé Simone)(c'est une petite chatte très vigoureuse). Nous avons passé notre premier week-end en famille, c'était très champêtre : nous avons reçu la visite du Zappatiste, nous avons fait des crêpes, nous avons joué aux cartes, nous sommes allés faire une promenade au bord du rhône, nous avons fait le marché et nous avons regardé des films en s'esclaffant. Tout n'était que joie, bonheur, poésie, fleurs, kitchen and passion (avec Jenny Le Gigot dans le rôle principal)(ainsi que des daims qui mangent de la barbapapa à longueur de journée).

(photo de famille)(Jenny est dans le sac à pyjama)

Je citerai Burroughs une autre fois, il est défoncé et il m'attend sous ma couette pour me parler de la culture des carottes au Texas (il projette de faire l'acquisition d'un furet pour lutter contre une invasion de tarentules) (il a été aussi question de homme-homard qui lèche des boîtes aux lettres) (mais je sens que vous commencez à me soupçonner de ne pas me contenter de soupes aux poireaux) (c'est faux).

(Come on, Willy !) (Let's fly over this crap !)