mercredi 28 novembre 2012

I've got an infinite number of places to go, the problem is where to stay. (Naked, Mike Leigh)

Voilà, c'est Naked, c'est de Mike Leigh et c'est un film. Waou.

ça se regarde comme un livre, écoutez plutôt :


ça s'entend comme ça se lit, regardez :

Johnny: Was I bored? No, I wasn't fuckin' bored. I'm never bored. That's the trouble with everybody - you're all so bored. You've had nature explained to you and you're bored with it, you've had the living body explained to you and you're bored with it, you've had the universe explained to you and you're bored with it, so now you want cheap thrills and, like, plenty of them, and it doesn't matter how tawdry or vacuous they are as long as it's new as long as it's new as long as it flashes and fuckin' bleeps in forty fuckin' different colors. So whatever else you can say about me, I'm not fuckin' bored.

Louise: Well, don't know if I want to get married, but I wouldn't say no to a proper relationship.
Sophie: What is a proper relationship?
Louise: Livin' with someone 'oo talks to you after they've bonked you.
Sophie: I don't know what they want from you 'alf the time. What they start off liking you for they end up hatin' you for. Don't like you if you're strong, don't like you if you're weak; hate you if you're clever, hate you if you're stupid. They don't know what they want.

Louise: How did you get here?
Johnny: Well, basically, there was this little dot, right? And the dot went bang and the bang expanded. Energy formed into matter, matter cooled, matter lived, the amoeba to fish, to fish to fowl, to fowl to frog, to frog to mammal, the mammal to monkey, to monkey to man, amo amas amat, quid pro quo, memento mori, ad infinitum, sprinkle on a little bit of grated cheese and leave under the grill till Doomsday.

Sophie: You shouldn't stick anything up your cunt that you can't put in your mouth.

Johnny: And what is it what goes on in this postmodern gas chamber?

Brian: Nothing. It's empty. Johnny: So what is it you guard, then?
Brian: Space.
Johnny: You're guarding space? That's stupid, isn't it? Because someone could break in there and steal all the fuckin' space and you wouldn't know it's gone, would you?
Brian: Good point.

Et pour ceux qui cause pas l'anglais (et pour les autres), un lot de consolation :

 


mardi 27 novembre 2012

Shaky Bond

Bon, j'estime vous avoir laisser suffisamment de temps mais maintenant, ça suffit. si vous n'êtes toujours pas aller voir le dernier James Bond, vous y allez. Là. Maintenant. Tout de suite. Et hop. Et que ça saute et tutti quanti.

Revue du web :

Pourquoi James Bond, c'est intéressant ? Par exemple, pour ça (on peut lui faire dire tout ce qu'on veut). pour les couleurs -  et (ouf, à eux 3, ils arrivent à peu près à ce que je voulais dire)(non, je ne le dirai pas moi-même).
Pourquoi celui-là ? Parce que c'est le meilleur (ils disent depuis les dix derniers mais pour moi, c'est depuis toujours. Et de loin), parce que c'est le meilleur (ils disent depuis Casino Royale mais c'est faux).

Et parce que quand il est sous l'eau et qu'il coince le cou d'un méchant entre sa cuisse et son mollet qu'il attrape sa cheville .... Bon, l'idée :



J'ai essayé de reproduire l'ambiance JMW Turner, mais c'est pas évident. Pis il manque les bulles. Mais tout ça pour dire que, quand, dans cette position, il se met à donner des petits coups de hanche pour achever le type, c'est excessivement émoustillant.

Moi, j'avais pas été dans cet état-là en sortant du cinéma depuis Crocodile Dundee. A cause de Paul Hogan (trop beau !)(à condition qu'il garde son chapeau, of course) qui tue aussi des êtres sous l'eau, mais lui, c'est juste des crocodiles.


(on voit bien que psychanalytiquement parlant, il y a toujours un peu cette idée de faire l'amour avec la mort dans un utérus)... (non je ne trouve pas ça bizarre)




lundi 26 novembre 2012

Smoky Blond

Quand Richard Phillips filme Lindsay Lohan, ça donne ça :



et ça donne très envie.

Et quand Doug Aitken s'occupe de Chloë Sevigny aussi : .

vendredi 16 novembre 2012

dimanche 11 novembre 2012

Le Jour du Seigneur

La petite pépite du jour : http://jesusislove.tumblr.com/

Le teasing :

jeudi 8 novembre 2012

Ishmaël and Queequeg... Who's the top ? Who's the bottom ?

Une petite liste des lectures dans le désordre pour commencer :

1. L'alcool et la nostalgie, Mathias Enard, Babel Actes Sud, que je viens de finir, trop bien, depuis le temps que je rêvais de prendre le Transsibérien, voilà qui est fait. Et c'est tout de même fou parce que je viens d'entamer Corrections de Thomas Bernhard (adopte-moi!) et vous savez pas ce qu'il me dit Mathias (car comment ne pas croire qu'il s'adresse à moi et à moi seule)(je vous préviens, Mathias, parfois, c'est comme Thomas, ou Marcel P., il fait des longues phrases)(j'aime bien, ça fait comme dans la vie) : "Le café me remet dans les narines l'odeur de l'opium, j'ai une demi-tablette de Rohypnol dans ma valise, mais je les garde en cas de coup dur, maintenant je préfère me laisser aller à la drogue douce du souvenir, bercé par les errances de ce train qui danse comme un ours sur ses traverses, des arbres, des arbres de haute futaie, des arbres à abattre, hozfallen, hozfallen, comme criait ce personnage de Thomas Bernahrd dans son fauteuil à oreilles, en maugréant contre les acteurs et la bonne société de Vienne, jamais je n'écrirai comme ça, Vlado, tu sais, jamais jamais, cette langue inouïe, répétitive jusqu'à l'hypnose, méchante, incantatoire, d'une méchanceté, d'une méchanceté hallucinée, j'avais vingt ans quand j'ai lu ce livre, Vlad, vingt ans et j'ai été pris d'une énergie extraordinaire, d'une énergie fulgurante qui a explosé dans une étoile de tristesse, parce que j'ai su que je n'arriverais jamais à écrire comme cela, je n'étais pas assez fou, ou pas assez ivre, ou pas assez drogué ..."
2. Le livre de l'intranquillité, version intégrale, Fernando Pessoa, Christian Bourgeois, que je n'ai pas fini parce qu'il faut le lire quand on est comptable et écrivain pas quand on est prof et du coup plus écrivain parce que c'est pas compatible, alors lire ce livre, ça vous donne envie de pleurer dans le métro et en cours et tout le temps parce que vous vous demandez ce que vous faites là et c'est pas bon signe quand on se pose cette question alors qu'on ne devrait pas avoir le temps de se la poser à ce moment-là. Bref. ça va être dur de choisir une citation mais j'essaye... "La Décadence, c'est la perte totale de l'inconscience; car l'inconscience est le fondement de la vie. S'il pouvait penser, le coeur s'arrêterait". La première qui vient, c'était bien... Ah si, celle-là aussi : "Ce qui est maladif, c'est de désirer avec la même intensité le nécessaire et le désirable, et de souffrir de notre manque de perfection comme on souffrirait du manque de pain. Le mal romantique, le voilà : c'est vouloir la lune tout comme s'il existait un moyen de l'obtenir". Et puis l'amour aussi : "Quand on aime de nos jours, si l'on possède une stature morale et une envergure intellectuelle qui ne soit ni d'un pygmée, ni d'un rustre, c'est d'un amour de type romantique. [...] L'amour romantique, par conséquent, est un chemin menant à la déception, sauf lorsque la déception, acceptée dès le début, décide de changer constamment d'idéal et de tisser non moins constamment dans les ateliers de l'âme, de nouveaux costumes lui permettant de renouveler constamment l'aspect de la personne qui en est revêtu."  Ah ! Et puis celle-là aussi : "J'ai toujours évité, avec horreur, d'être compris. Etre compris c'est se prostituer. J'aime mieux être pris sérieusement pour ce que je ne suis pas, et être ignoré humainement, avec décence, avec naturel." Bon et puis Dieu, et puis après on arrête, on aura fait le tour : "L'homme parfait des païens était la perfection de l'homme tel qu'il est; l'homme parfait des chrétiens, la perfection de l'homme tel qu'il n'est pas; l'homme parfait des bouddhistes, la perfection d'un état où l'homme n'existe pas. La nature, c'est la différence entre l'âme et Dieu." Heureusement pour vous, j'en suis à peine au quart !
3. Moby Dick, Herman Melville, Folio poche, que je n'ai pas fini bien sûr, car je ne finis que rarement, c'est embêtant, je vous le concède, surtout pour moi. "... et te dire sans ménagement, les yeux pleins et les verres vides, envahi par une tristesse qui n'est pas sans attrait : "Renonce, sous-second ! car plus tu te donneras du mal pour séduire le monde, plus tu obligeras des ingrats ![...]"". Herman, c'est quand tu veux pour aller boire un verre ensemble. "Qui, dites-moi, n'est esclave ? Et alors le capitaine a beau me commander et même me rouer de coups. Je suis content de savoir que c'est "all right", que tout le monde d'une façon ou d'une autre en reçoit autant -au physique ou au métaphysique je veux dire- et comme ça l'universel coup de pied au cul fait le tour et tous les hommes se frottent mutuellement les fesses et sont contents." Herman, quand tu veux, pour mon zéro six. "En plus, continuais-je à raisonner, jeûner creuse le corps et toutes les pensées issues d'un jeûne doivent être des pensées de crève-la-faim, que c'était la raison pour laquelle la plupart des gens religieux ont mal à l'estomac et que c'est à cause de ça qu'ils nourrissent de si mélancoliques idées sur l'au-delà." Tu m'émoustilles, Herman, quand tu parles comme ça. "Car les petites constructions peuvent être achevées par les architectes qui les ont conçues; mais les grandes, les vraies, laissent toujours leur couronnement à la charge de la postérité. Dieu me garde de jamais compléter quelque chose à la mienne. Ce livre tout entier n'est qu'une esquisse. Même pas ! Rien que l'esquisse d'une esquisse. Oh Temps, Force, Argent et Patience !". Marry me, Herman, marry me, marry me.
4. Karoo, Steve Tesich, Monsieur Toussaint Louverture, que j'ai fini sans aucune retenue. Qui ne se cite pas vraiment mais qu'il faut lire ne serait-ce que pour sa description des conversations qu'on a en tête à tête au restaurant en ayant bu et où le but est de "prendre des nouvelles" ou de "faire connaissance", c'est brillant. Mais bon, si, quand même, justement, citation : "La vérité, me semble-t-il une fois encore, a perdu le pouvoir, du moins le pouvoir qu'elle avait, de décrire la condition humaine. Maintenant ce sont les mensonges que nous racontons qui, seuls, peuvent révéler qui nous sommes." Et puis ces métaphores, toutes simples, toute efficace, celles où on se dit, mais oui, mais c'est tellement ça : "Tel un gigantesque aquarium illuminé, la Sixième Avenue est pleine de taxis qui vont et viennent comme des bancs de poissons rouges."
5. De la boxe, Joyce Carol Oates que je n'ai pas pu finir parce que c'était un cadeau, que je vais racheter illico, parce que, j'en suis sûre, c'est LE livre de la boxe. Pour le punch, pour la douleur, pour la solitude, pour la survie, pour le pognon, pour la mort, pour la victoire... Pour la boxe.

Et pour finir sur une note musicale, Lady Gaga qui accouche.. Je ne vous en dis pas plus...


lundi 5 novembre 2012

Omaha Bitch

Regarder des photos du débarquement sur les plages de Normandie en écoutant Alan Vega. Et se dire qu'il y a moyen d'organiser un grand rassemblement vaudou là-bas. Bref, ça méritait un retour sous les feux de la rampe ennemie.







Il va donc falloir que je m'équipe en hérissons tchèques et en asperges de Rommel pour faire face aux assauts des esprits.

(Non, je ne deviens pas folle, c'est même plutôt l'inverse, ça va bien mieux quand je me documente pour raconter des histoires faramineuses)(I surrender, Child, it's a new world)

jeudi 21 juin 2012

Coccinelle, I want to be you.

Aujourd'hui, c'est la fête de la musique. Alors, chers lecteurs fictifs, prenez vos banjos, montez des groupes de mariachi et faites vos valises. Zou.

J'ai acheté un adorable cahier Christian Lacroix, des crayons de toutes les couleurs (et je porte des petits chemisiers à pois) (j'ai fait installer un petit secrétaire dans le boudoir) (je reçois vers 5 h pour le thé, si ça vous branche).

En somme, je ferme ce blog, temporairement ou définitivement, l'avenir le dira quand ça ne sera plus l'avenir, ô temps furtif, tes esquives me transpercent le coeur, tiens je vais me reprendre une galette au beurre, imparfait subjonctif.

Allez, une petite chanson, pour se dire adieu :

mardi 29 mai 2012

Pendant ce temps à Vera Cruz

Non, je te cause plus. Mais si tu t'ennuies, va et découvre pourquoi le gif animé, c'est le 10ème art (un indice : parce que c'est drôle). Sinon, déguise-toi en perroquet avec un paquet de couches Pampers et 2 gants Mappa. Ou adopte un poney.

mercredi 16 mai 2012

Corned beef ! Musica ! Hollywood ! Birkenstock !

Ce matin, en lisant "L'île aux esclaves" de Marivaux (ce week-end, j'ai lu Voici)(et Closer)(et j'ai acheté du vernis à ongle vert pomme), je suis tombée sur Arlequin qui est vraiment très cool, quand je serai grande, je serai Arlequin. Ce personnage m'émerveille et à l'instar de Cicéron, je m'écrie « Quid enim potest esse tam ridiculum quam sannio est? Sed ore, vultu, [imitandis moribus,] voce, denique corpore ridetur ipso » (ce qui peut se traduire sommairement par "t'as vu ou quoi ? il va niquer Djamel").



Arlequin, voilà un peu comment Wikipedia les (y'en a eu des tas) décrit : "goinfres, poltrons, fanfarons, paresseux, lascifs..." puis (y'en plus qu'un) "bête, famélique [à l'époque, c'était naze d'être famélique, donc transposé à aujourd'hui, ça devient grassouillet], crédule et paresseux. Il est toujours en quête de nourriture et pour en trouver, il est capable d'inventer toutes sortes de stratagèmes, pirouettes ou acrobaties, mais le reste du temps, il cherche avant tout à dormir et éviter le moindre effort. Il était souvent représenté une bouteille à la main, ce qui signifiait que le spectateur ne devait pas tenir compte de ses paroles". Dans la préface de mon bouquin, ils disent qu'il a "le goût des lazzi, l'amour de la bouteille, l'emploi voulu ou non de naïvetés langagières, une insouciance affichée et une joie de vivre malgré tout" (les lazzi, c'est des blagounettes). Bon, y'a un côté où je (Arlequin, c'est moi) m'en tire moins bien, mais il n'empêche que la ressemblance est frappante à tous les niveaux, si vous ajoutez à cela qu'il se fringue n'importe comment, je crois qu'on a là mon profil Mektoube.



Bref, tout ça pour vous citez ceci, une petite chansonnette qu'Arlie entonne pendant la pièce (l'est comme ça) :
"L'embarquement est divin
Quand on vogue, vogue, vogue
L'embarquement est divin
Quand on vogue avec Catin"
Et ceci pour vous citez cela (la note de bas de page qui se rapporte à Catin)(tout ça pour ça) : "Catin : Diminutif de Catherine, comme Catho".


lundi 14 mai 2012

mercredi 9 mai 2012

Smalltown Boy

Ca y est. Je crois que j'ai trouvé mon style d'enseignement : celui de Debbie dans Queer as Folk (version US, ils n'ont que celle-là à la médiathèque de là où vous savez que je vis n'en parlons plus) :


Pas méchante, au contraire, mais lourde, lourde... comme une Vierge des Pyrénées (ce que je vous disais).

Tiens, sinon, onk vient de me faire écouter ça :


ça ne vous évoque rien ? Non ?

Les Confessions d'un Enfant du Siècle de Musset ? Les Souffrances du Jeune Werther de Goethe ? Face à ce siècle, que je ne comprends pas, et qui ne me comprend pas, je souffre tant ? Moi, le juste, l'incompris, le poète pur si éloigné de mes contemporains parce que trop proche de Dieu/la Vérité/etc... ?

Ouiiiiiii ! Orelsan est un romantique ! Le rap et le hip hop, c'est un vaste retour du lyrisme et des coeurs incompris et déchirés des poètes dans un monde cupide et barbare ! Simplement au lieu de faire résonner leurs états d'âme avec la nature, ils le font avec le décor de la banlieue (ces grandes tours grises et vides qui s'ennuient en fixant un ciel sans avenir, non ?). C'est total lyrique et drama queen !
Ce qui m'amène à penser que les punks sont probablement aussi d'incurables romantiques...

Attention. Etre romantique n'empêche pas de se bidonner, au dépend de René (Chateaubriand) par exemple :
"Le spectacle de la nature me plongeait dans un état presque indescriptible : je rougissais subitement, parfois je poussais des petits cris..."

Prochain cours : les règles de la tragédie classique dans la mise en scène des Restos du Coeur.

Bien à vous.

vendredi 27 avril 2012

Et aussi, la concordance des temps dans le discours indirect

ça y est, j'ai reçu la feuille des voeux d'affectation de l'Education Nationale. Ils ne proposent pas la Nouvelle Orléans. Je sais plus qu'est ce qui faut faire.
En attendant, je note pour pas oublier les trucs qu'il dit Tristan Garcia, un nounours qu'on a envie de se rouler dedans pendant qu'il s'interroge sur le rapport entre les objets (oui, j'ai la philosophie tactile, j'en peux rien)

"Et puis il m'a semblé que le moderne était celui qui se forçait à la tristesse et le contemporain celui qui se forçait à la joie"

"Et je sens bien que je travaille dans mes romans à saper les fondements de ce que j'essaie de penser en philosophie. (...). Je me suis aperçu que mes deux premiers romans étaient, malgré moi, consacrés à l'effacement des genres (l'homosexualité, le queer) et à l'effacement des espèces (un singe qui parle)."

"En littérature, je suis attiré par des personnages mauvais, faux, fous, irrationnels, par des corps qui parlent sans souci de la vérité (...)"

"Avec la théorie et la littérature, j'ai ce genre de croyance et de superstition : si je parvenais à théoriser, à conceptualiser ce que j'essaie de raconter, je n'arriverais plus à écrire un seul mot. Et pour que ça marche, je préfère ignorer comment ça marche."

Y'm'détend du stylo, le père Garcia, fô bien l'dire.

Et je trouve aussi ça très réjouissant (sisi) de comment qu'il parle de la mort (rappport au fait que celui qui y pense ou celui qui y pense pas, c'est kif kif bourricot, alors que tous les classiques, ils se la pètent que comme ils pensent, ils écrivent des livres et tout et tout, ils transcendent leur mort. Même pô vrai. Et toc.)

"Ainsi, la mort est l'exposition d'une égalité : il est égal que je pense à la mort ou que je n'y pense pas, il est égal que je croie à l'immortalité ou que je n'y croie pas."

"[La pensée] ne nous rend pas immortel -contrairement à presque ce que toute la tradition philosophique a voulu proclamer. Et accéder à cette platitude, penser sans croire à la puissance salvatrice de la pensée, c'est comprendre le monde - le lieu où rien n'est plus qu'autre chose. Ce n'est, je crois, que sur le fond de ce monde indifférent et plat qu'on peut vivre, c'est à dire retrouver du plus et du moins, des valeurs morales et politiques, des intensités, de l'amour pour ce qui importe, de la haine, de la joie, des affects; la platitude, c'est l'enfer que la pensée doit traverser, comme on traverse une dépression, pour retrouver le sens d'une vie."

mercredi 25 avril 2012

Du bruit, de la fureur et des chaussettes

Je suis dépucelée de l'isoloir depuis dimanche. Bon, au début, j'étais contente : je ne vais plus me faire engueuler, maintenant, on ne me dira plus, si LePen il passe, c'est de ta faute, on ne me dira plus, t'as pas honte, après tous les gens qui sont morts pour que tu puisses avoir le droit de vote, enfin, bref, voter, ça faisait vachement de charges en moins dans mon dossier, je n'étais plus Hitler, j'étais Superman, y'avait de quoi être contente. J'allais ensuite regarder 'La vie de Brian' chez le Zappatiste en bouffant des saucisses, rassurée quant au sort du monde.


Surtout, j'ai soudain réalisé que : "Comme ceux qui l'ont précédé, le nouveau Président ne pourra trancher dans le vif. Du haut de la pyramide de la V° république, il n'aura jamais accès au bouillonnement de la base mais devra en permanence composer entre des corps institués aux intérêts contradictoires, caciques influents et organismes jaloux de leur parcelle de pouvoir. Aussi moderne sera-t-il, a priori, c'est bien sa fonction qui fera de lui un vieil épouvantail bleu blanc rouge." (Ariel Kyrou dans le dernier Chronicart sur l'Intercannette, que je vous recommande chaudement, ça donne des idées, de l'envie et de l'espoir, tous ces trucs cools qui existent partout sauf à la télé et en politique).

J'ai soudain réalisé que c'était idiot de reprocher aux politiques de ne pas être capable de changer nos vies : je suis bien contente que ma vie soit mon problème et ma responsabilité, plus que la leur (c'est pas ça, au fait, la démocratie?).
J'ai réalisé aussi que cet été, j'avais écrit ça (oué, je m'auto-cite maintenant. ranafoute) :
 
"Les forts ont toujours tort, ils sont d’une platitude navrante : des gros blancs autour d’une table en train de signer des traités, leur rapport avec le reste du monde c’est de leur demander du fric, de les faire bosser, de les éduquer, et de les envoyer à la guerre, y’a pas d’histoire en politique, tout se répète tout le temps mais ils continuent à nous faire croire qu’ils font l’histoire, c’est sans doute une de leur plus grande supercherie. Ils n’ont jamais rien changé au monde, ils se sont toujours contentés de suivre les bonnes idées évidentes qui existaient déjà des années avant eux. Ils pensent qu’ils sont à l’origine des choses alors qu’ils n’en sont que le plus simple aboutissement : les politiques sont les exécuteurs de l’histoire, ce sont les exploités des illuminés et des fous, ce sont les prolétaires de la grande humanité, d’où leur régulière méchante aigreur qu’on parvient mieux à leur pardonner quand on sait tout ça. Des années de travail et de lutte pour obtenir le pouvoir et se rendre compte alors de l’insignifiant et délébile individu que l’on est, y’a de quoi vouloir mettre des gens en prison pour prouver qu’on existe, non ?"

Pour le dire autrement, c'est pas De Gaulle qui a fait la résistance, c'est la résistance qui a fait De Gaulle.

Bref, voter m'a soudain paru beaucoup moins dramatique qu'il n'y paraissait au départ, l'enjeu devenait pour moi de changer le bruit de fond, celui qu'on a depuis 5 ans me lasse profondément, faut bien le reconnaître.

Et oui, y'a des tas de gens qui meurent en Syrie ou ailleurs pour ... ? Pour avoir le droit de voter pour Cheminade ? Ou pour avoir le droit de se rencontrer, de réfléchir, de changer, de trouver le meilleur moyen de bouffer, d'aimer qui on veut, comme on veut, etc. ? On meurt pas pour pouvoir voter pour Hollande, Le Pen ou Eva Joly. On meurt pour avoir la possibilité de choisir sa vie, on meurt quand on a plus que le seul choix de ne pas vivre ou de mourir. La démocratie jusqu'à preuve du contraire est simplement l'endroit où c'est le plus possible. Quand je choisis de vivre une vie qui corresponde mieux à mes valeurs, de changer de travail, de prendre des risques, de ne pas me marier ou faire des enfants parce que c'est mon choix, de lire toujours plus et de changer d'avis toujours plus, je fais plus que mon devoir de citoyen, je fais l'être humain. C'est ce que je dois à la vie, à ma chance, à moi-même et aux autres (ne serait-ce que parce que, du coup, je les fais bien moins chier). Plus, bien plus encore, que de voter.

Bon. Et 20% au FN : "Horreur ! 20% de la France est raciste et xénophobe !" "Au secours !" "J'ai peur!" "Bandes d'incultes dégénérés ! " "Et dire que leurs enfants aussi !", etc... Remplacez "sales fachos" par "sales bougnoules", et au fond, la France n'est pas si divisée que ça.
20% de racistes ? Proportion de racisme dans l'humanité ?  Ton racisme à toi ? Un enfant blanc qui n'a jamais vu de noir, que fait-il (ou un jaune de blanc ou un schtroumpf de mariachi, etc...)? Il se fait caca dessus.

Donc ? En s'insultant mutuellement, on obtiendra un régime basé sur la haine de ce qui est différent de moi (le FN ou l'Arabe)(ou les financiers)(ou les gauchistes utopistes et profiteurs)(etc.) et on sera bien avancé, vu qu'on savait déjà ce dont on est capable de ce point de vue-là (oui, moi aussi, toi aussi, lui aussi). Or la démocratie, au delà du vote, c'est aussi choisir de vivre ensemble même si je ne peux pas piffrer mon voisin et que ça ne risque pas de changer.

Si on pouvait seulement parler d'autre chose que du connard d'à côté, ça nous changerait.

On pourrait, je sais pas moi, parler de maisons en paille, de lamas travestis, de valise-satellites, de vaudous, de sushis, de comédies musicales, de canaris albinos, des avatars de Justin Bieber, de craquettes à l'air, du hip-hop à Dunkerque, du goûts des chaussettes, des soirées 'Métastases et Sirtaki', des pingouins skaters, etc... (c'est pas comme si ça manquait, les occasions de se bidonner)(la vie est courte, même en démocratie).

vendredi 20 avril 2012

Corneille, qui revient de loin.

J'ai vu le Cid de Corneille, en DVD, et je me suis bien bidonnée.
C'était pas gagné. Pour ne rien vous cacher, les DVD, c'est quand même un bon moyen de me faire vite fait une culture de théâtre (un minimum pour, je vous le rappelle, une future prof de français)(pô évident). Je suis contente de m'être bien bidonnée parce que ça commence à sérieusement m'angoisser l'idée de devoir faire aimer des auteurs et des oeuvres qui m'emmerdent profondément (je sais, j'ai de la marge de manoeuvre, mais ça va être dur de faire l'impasse sur le roman du XIXe qui en ce moment m'emmerde)(et pareil pour pas mal d'autres trucs)(mais c'est sans doute lié au fait qu'en ce moment je ne m'intéresse qu'à la culture vaudou et au fantastique dans le réel et aux histoires qui ne tiennent pas debout)(mais allongée, ça passe). C'est juste que j'ai peur d'être complètement désarmée par ma franchise le jour de l'oral du concours. Bah. On verra d'ici là (step by step... Oh et pis, merde, je ne résiste plus :

aaaaaaaaaaaaaaah... ça fait du bien........... )
Donc toujours est-il que le Cid, il m'a fait bidonné dans la version que j'ai vue parce que :
- Don Gomès ressemblait à George Michael.
- Rodrigue à Lorenzo Lamas (oui, souvenez-vous, cette merveilleuse série : Le Rebelle :
- Et le roi, à Ozzy Osbourne qui jouerait dans la Cage aux Folles.
Pour l'histoire, ils jurent tous leurs grands dieux sur leur honneur, tout ça (sauf le roi mais on m'enlèvera pas de la tête que quand on s'est fait enculé au moins une fois dans sa vie, on est tout de suite beaucoup plus souple)(de là, à en déduire que le Cid est une histoire de puceau de l'anus, il n'y a qu'un pas, que je ne franchirai pas)(va, je ne te hais point). Bon, c'est une pièce qui fait réfléchir vu que je me suis demandé qui aujourd'hui était prêt (ou le prétendait) à tuer ou à mourir pour son honneur... C'est-y quoi donc que ce truc y serait de nos jours, je vous le demande... Je sais pas trop, ça sonne bien comme ça, mais ça rend plutôt con apparemment. Y'a qu'à voir :
Lorenzo Cid est un demeuré très costaud qui fait tout ce qu'on lui dit de faire (mais vraiment tout). Chimène est une garce capricieuse et bien chaude qui ment comme elle respire et qui allume tout le monde pour obtenir ce qu'elle veut et qui se roule par terre quand elle ne l'obtient pas. Bon, Don Gomès, j'aimais bien (George Mickael, ben ouais...) mais il dure pas longtemps, il se fait occire parce qu'il arrête pas de dire à tout le monde ce qu'il pense, il a l'insolence d'un free-fighter, moi, je trouve vraiment que c'est le seul qui tire son aiguille du jeu dans c't'histoire (mais il ne serait pas mort, vu qu'il dit les quatre vérités tout le temps, y'aurait pas eu d'histoire)(bon, le roi, il est con mais au moins, il fait bidonner). Et Don Diègue, je crois, le père de Lorenzo Cid, est une ordure qui veut tout le temps que son fils aille se faire tuer (je suis pour l'avortement mais pas post-naissance).
Voilà. Je sais vraiment pas si je vais le réussir cet oral...(et quand bien même, les inspections en cours après, ça va pas être évident, évident...)

mardi 10 avril 2012

Des frites dans le cornet.

Mes hommes de l'année du mois d'Avril sont :
Stokely Carmichael,


Le cerveau du Black Power (mais aussi parce qu'il est bôôôô).

Et Graham Chapman,


Des Monty Python (mais aussi parce qu'il est drôôôôôle).

jeudi 5 avril 2012

chong chong

1ère scène : Un jet d'urine sur un nid de fourmis.

Citation au générique de début : "The revolution is not a social dinner, a literary event, a drawing or an embroidery; it cannot be done with elegance and courtesy. The revolution is an act of violence." - Mao Tse-Tung

Dernière scène : "What about me now ?" "Duck, you sucker!" (planque-toi connard)

Signé : Sergio Leone.

(Il était une fois la révolution en french)

mardi 3 avril 2012

La peau du rôle.

L'autre jour, alors que je sirotais un café au soleil en étudiant le rôle des personnages dans les romans de Zola à travers l'analyse de la Bête Humaine (et dimanche, j'ai fait une phrase dans laquelle il y avait "démarche pédagogique" et "champagne-ardenne" et je peux vous dire que ces derniers temps, ma vie m'échappe), un poivrot du matin (les plus inspirés) expliquait à son congénère qui avait une tête à ne pas mettre sa photo de profil sur Meetic que pour draguer une femme, il fallait la faire boire et lui citer du Audiard. Ces derniers temps, dès qu'un homme dit 'femme', je me fous en rogne sur mes grands chevaux et ensuite, je cherche des arguments. Ce qui n'est pas une bonne méthode. Par exemple, là, je me suis souvenue du nombre de types qui m'avaient séduite en me faisant boire et en me citant du Audiard. Si on ajoute ceux qui m'ont tartinée de Milan Kundera... Gérard et Jean-Claude n'avaient pas tort. Que ça me plaise ou non.

Le problème n'est donc pas là (il faut un problème, sinon à quoi bon que je vous cause). Le problème est : combien de types j'ai déjà séduit en les faisant boire et leur citant du Antoine Blondin ? Combien ? Prou.

(Le rapport ? Un singe en hiver :

)

A ma décharge, je n'en suis présentement qu'à mes toutes premières 25 pages de Blondin. Pourtant, ça fait un sacré paquet de temps que je voulais me pencher sur la question. Au moins depuis ça :


Mon film préféré de tout l'univers. Forcément, il devait y avoir un lien.

A fond :

"Soldat inconnu, connais pas... Comme si vous me parliez peau rouge. Et encore, les Peaux Rouges, ils ont le bon esprit, quand c'est fini, d'enterrer la hache de guerre. Nous, c'est le guerrier qu'on enterre, mais le matériel, on le conserve..."

"Je ne sais pas ce que la vie va faire de nous et j'ignore ce qu'elle est, mais je puis vous affirmer qu'elle nous dispersera sur des sentiers étroits. La solitude nous pèsera. Sachons faire des haltes. Laissons vivre. Nous retrouverons dans les buissons des déserteurs légers comme nous..."

"En fin de compte, (...), avec toutes vos cochonneries, vous ne trompez personne. Là, comme ailleurs, le vocabulaire ne suffit pas. Il faut aller dans le pays pour prendre l'accent."

"Tu es le roi des ballots.
- C'est à considérer.
- Je te parle en toute franchise.
- Mais j'espère bien. C'est merveilleux, dit Muguet, comme les gens qui vous traitent de couillons croient toujours vous faire plaisir en ajoutant qu'ils sont sincères."
"Eh ! Les copains, on pourrait sortir un petit peu ?
- Jamais, répondirent les autres, qui s'efforçaient d'entraîner la serveuse dans une série de tableaux vivants destinés à célébrer la prise de la Bastille, vue par en dessous."

"L'important, au seuil de la vie, déclara Benjamin, c'est de se mettre dans la peau de son rôle."

Extraits de l'Europe Buissonière, d'Antoine Blondin.
J'ai pas fini de vous allumer fictivement en vous en parlant.
A l'instar d'Antoine, la réécriture des Ventres Vides est en train de dériver sérieusement vers l'écriture d'un Mental en Marshmallow, titre provisoire de l'histoire de Manu Merde, je le dis pour vous rassurer fictivement : je ne fais pas que de la démarche pédagogique en champagne-ardenne. Allez Luya.

lundi 2 avril 2012

Notebook

"Telling the stories of various characters in relation to each other, how something started, how it developed, how it ended, novels are intimately involved with the way we make up ourselves. They reinforce a process we are engaged in every moment of the day, self creation. They sustain the idea of a self projected through time, a self eager to be a real something (even at the cost of great suffering) and not an illusion. " ( où c'est qu'on t'explique qu'on n'a pas BESOIN d'histoires, que ça rend même un peu marteau mais que quand même c'est cool)

C'est vrai qu'au fond, je n'ai pas BESOIN d'écrire. J'en ai juste ENVIE.

dimanche 1 avril 2012

"I never think of the future, it comes soon enough" Einstein

A partir d'aujourd'hui, c'est décidé, je vais faire tout comme Albert.

samedi 31 mars 2012

Misery is a butterfly

"In 2000, 213 women met violent deaths in Guatemala, compared to 720 in 2009 and 675 in 2010. Worse still, only an estimated 2 percent of these cases have received legal action. The victims are mostly the “nobodies” of society, poor women, in many cases indigenous, from families lacking resources and education. Their bodies are often found mutilated, with indications of rape. Investigations are routinely botched, if they’re even pursued. “She was a prostitute,” a police investigator might say if the victim has a belly-button ring or is wearing a miniskirt. The investigation is closed before being opened." (voir ) (oui, le blog cool se transforme en féministe anglo-saxonne, ce n'est pas là la moindre de ses mutations. Ni la dernière. Le blog cool est un défi permanent à vos capacités d'adaptation fictive).



Donc, au Guatemala, depuis 2000, nous dit-on il y a eu 100 000 gonzesses zigouillées de façon plus ou moins élaborées. Des gars aussi vous me direz. Oui. Mais depuis quand le lecteur fictif interrompt-il la féministe anglo-saxonne ? (voyez ! Je deviens prof ! J'ergote et vous vous emmerdez !). Non, mais juste j'aurai bien aimé avoir le nombre accumulé des meurtres commis contre des femmes dans le monde, depuis 2000 et le nombre de cas non élucidés (sous prétexte par exemple qu'elle était bonne, bien fait pour sa gueule). Parce que y'a pas longtemps on m'a expliqué que la cause féministe, c'était quand même bien moins important que les autres causes, vu qu'il n'y avait pas eu par exemple de grandes vagues de crimes, de génocides etc... Et j'ai appris avec le temps qu'un coup de gourdin sur la tête ne pouvait constituer un argument efficace. Un chiffre ou deux, ça pourrait compenser. Un peu.



Et d'une façon générale, je note que l'argument qui ressort et qui impacte le plus fortement les esprits contre l'activisme féministe, c'est toujours ça : c'est moins important, ce n'est pas prioritaire, il y a tellement de trucs plus graves, au fond, vos revendications sont marginales, on traitera ça quand on s'attaquera aux dossiers de la pile 107 : rénovation de la départementale 110, prise en compte dans le calendrier des négociations canines du Syndicat National de Défrisage des Caniches, changement de la couleur des signalisations de randonnées cyclistes de niveau 3. Imparable.
L'autre argument, c'est : déjà que vous êtes en mesure de pondre des gosses, z'allez pas en plus faire chier pour avoir d'autres fonctions.

Alors non : la moitié de la population ne se réduit pas à une nuée de petits papillons graciles et colorées capables de prodiguer constamment un amour inconditionnel et bienveillant et à qui on peut sans conséquence foutre un coup de tapette. Comme ça. C'est qu'un papillon après tout.

vendredi 30 mars 2012

Le confort du départ

Carrie Brownstein (une punk)


"has always felt more defined by her work than by her relationships. “I never think of sexuality as an identifier,” Brownstein wrote in an e-mail. “What seems to have defined me more is that I’m pretty horrible at relationships and haven’t been in many long-term ones. Leaving and moving on—returning to a familiar sense of self-reliance and autonomy—is what I know; that feeling is as comfortable and comforting as it might be for a different kind of person to stay.”
Voir là : The NewYorker

C'est la guitare :


Et ben ça va mieux une fois que c'est dit.

(Ce post est pour faire croire que j'ai une vie privée. Pleine de rebondissements.)

jeudi 29 mars 2012

Frankie goes to Reims

Hier, j'ai vu Melancholia (je repousse toujours plus loin mes limites).
Finalement, la vie est vraiment simple. Soit on fait des enfants, soit on construit des cabanes magiques. Ou alors on est scientifique pour avoir réponse à tout.
S'il y a des questions, n'hésitez pas, notre scientifique vous répondra. Quant à moi, je vous laisse. J'ai des cabanes à construire.


Ah et sinon, on peut aussi s'amuser à chanter trop fort là-dessus :



Je rappelle que ce vibrant hommage à la Nativité, dans le plus pur style Renaissance, a été interprété par ce même groupe qui n'en était pas à sa première crise d'enthousiasme. Souvenez-vous cette puissante allégorie de la banane :

samedi 24 mars 2012

Le post politique

Etre de gauche, c'est penser que agir pour l'intérêt collectif, c'est agir pour son propre bonheur. Etre de droite, c'est penser que agir pour soi contribue à l'intérêt collectif.

"Combien pèse ce qu'on a étouffé pour plaire aux autres ?" Virginie Despentes

C'est bien simple : BYE BYE BLONDIE :



Est-ce que c'est du bon cinéma ? Franchement, je m'en cogne. Demain, j'irai voir le Cheval de Turin de Bela Tarr mais je sais déjà que j'en ressortirai pas avec cette putain d'énergie. J'avais les cheveux qui s'envolaient tout seul. De la bombe. Promis, tu sors de la séance, c'est plus tout à fait pareil, ça a fait boum à l'intérieur et d'un coup, t'as le regard qui a pris de l'élan, tu marches comme un voilier. T'as plus besoin de t'imaginer que tu ne te ressembles pas vaiment. T'es belle, un point c'est tout. Et merci Virginie de nous proposer des putains d'héroïne, des gonzesses qui savent se tenir (et un chauffeur qui kiffe la variété espagnole).
Et qu'on m'explique pourquoi cet avertissement au sujet de scènes qui pourraient choquer les âmes sensibles?  C'est une histoire d'amour et de liberté, bordel de merde. C'est exactement ce qu'il faut aux âmes sensibles. Et admettons que ça soit encore de la puderie mal placée, mais non, y'a pas une goutte de sang (juste des poings dans la gueule)(la plupart du temps posés par des nanas)(il se trouve qu'aux nanas aussi, ça fait du bien de s'identifier à un personnage qui cogne. Et ouais.), pas un nichon, donc, c'est quoi cet avertissement ???? Je préfère même pas y penser tellement c'est pathétique.
Bref, en tout cas, c'est pour des moments comme ça que je me rappelle pourquoi les bouquins, les films et tout le tintouin, c'est juste vital pour moi, ça me remplit le coeur, ça m'évente la tête, ça fait pleurer (de joie ou de tristesse, quelle différence ?), ça donne envie de gueuler que la vie est belle, tellement fort qu'on finira par y croire, malgré tous ceux qui nous font avaler le contraire, avec leur putain de pragmatisme qui sert à censurer tout ce qui a le malheur de se bidonner sans eux. Sisi. C'est une digression à caractère politique. La politique, c'est cool quand on a envie de s'énerver mais je vais arrêter là, je ferai peut-être un jour un post politique, mais pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, c'est une journée Bye Bye Blondie : Je m'ouvre une bière, je m'allume une clope et je m'attaque à la rédaction de mon manifeste littéraire, ça fera un préambule pour reprendre une troisième fois mon tapuscrit, "Les Ventres Vides", et cette fois, ce sera la bonne, parce qu'il ne sera plus (jamais) question de plaire aux autres. Et bonne route, les filles (et les gars aussi, mais comme on vous dit, Virge et moi, lesbienne ou pas, ça fait du bien de voir des personnages de nanas qui nous ressemblent et ça manque, nom de dieu, ça manque...)

jeudi 15 mars 2012

Danser dans le noir

Dans la liste des trucs à ne surtout pas oublier de faire : aller camper avec Bruce Springsteen.

mercredi 14 mars 2012

Hasta la Gioia !

Le soleil, la montagne, ohé ohé, le rosé, la lumière, les yeux qui plissent et qui détendent le coin des lèvres, ayé, on peut à nouveau s'ouvrir au monde et gambader entre les rayons, se fluidifier le squelette et s'émoustiller les neurones et plus si affinités : ce que je préfère dans les saisons, c'est quand elles changent (un peu comme tout ce que je préfère). Comme quand la glace fond et que ça fait des tsunamis furieux.



C'est donc le moment où jamais de laisser tomber tous les vieilles résolutions de la journée, de retrouver ses lunettes de soleil, de s'étaler dans le meilleur spot ensoleillé du coin, et d'ouvrir un bon bouquin.

Sinon j'ai encore progressé en anglais : 'titbit' signifie à la fois 'gourmandises' et 'ragots'. Cette langue ne cessera jamais de m'émerveiller. Je vais probablement aller enseigner le français dans une école belge à la Nouvelle-Orléans.

Et que le Booty Mouv' vous pèle le cul.

mardi 13 mars 2012

Just in illusion.

Me voilà désormais souillée à jamais.
J'ai perdu ma légendaire virginité didactique (si j'ai bien compris).
Je suis dépucelée de l'Education Nationale (de Langres)(de putre).
J'ai donné des cours à des jeunes (sisi, je vous jure, des vrais jeunes)(genre qui mangent des BN)(mais qui fument aussi des clopes).

Mes conclusions : Le terrorisme leur plaît beaucoup (on a fait un speed dating de terroristes qui vivaient dans une grotte vers Roubaix). Et non, il ne faut pas penser que parce que Bart Simpson est jaune, il est différent (première étape avant d'expliquer que ce n'est pas parce que Barack Obama est noir... etc. Pô évident.). J'ai aussi appris l'existence du "bousier", insecte coprophage (qui mange du caca)(au mot "caca", ils rigolent. Comme au mot "noir" ou au mot "prostituée". J'ai testé "Justin Bieber" mais non, ils prennent ça très au sérieux). Cet insecte a été cité pendant l'exercice qui consistait à identifier les 5 objets qu'on emmènerait avec soi sur une île déserte. Admettons. Mais je rajouterai que cet insecte a été cité chaque jour par le même élève (qui n'aura donc pas trop de problème d'orientation).

Je n'en dirai pas beaucoup plus si ce n'est que enseigner en Haute-Marne ET survivre, c'est comme gagner Koh-Lanta. On se dit qu'après en avoir autant chier (Whistle ze bousier), on va avoir une médaille, une statue et un bateau de croisière à notre nom et au moins 5 citations de soi dans Evene. Mais non. Tout le monde s'en fout.

La bonne nouvelle, c'est que mon horoscope me prédisait que cette semaine-là (semaine dernière où, en Haute-Marne, il neigeait)(et les loups hurlaient autour de ma tente)(et où un bousier géant a dévoré ma mule et mes réserves)(et où j'ai bu des coups avec le chanteur de Tokio Hotel), j'allais rencontrer l'homme de ma vie. A Langres. Tu vois l'angoisse. Sept ans que mon horoscope ne me promettait rien et v'là t'y pas que la seule et unique fois de ma vie où je dois traverser le désert de Langres, on me prédit le Grand Amour.

Et bien, lecteurs fictifs, je suis on ne peut plus soulagée de vous apprendre que l'horoscope s'est trompé (en même temps, je ne vois pas d'où il a pu imaginer que j'allais vouloir une 'date' avec un sanglier...)(je sais pas si vous voyez à quoi ressemble la gueule d'un sanglier, mais perso, à moins d'être une femme-tronc, il est hors de question que j'accepte le moindre cuni de la part de cet animal).

Et oui, aujourd'hui, lecteur fictif, c'est confidence pour confidence, tu sauras tout de moi, on ira où tu voudras quand tu voudras et les draps s'en souviendront encore. Ainsi tu sauras que ce week-end, pour l'anniversaire du Zappatiste, en présence de gens importants du genre Fraggle Prézette, Agent Fraggle, le Musicien, Bieber et Bitch, Vaginaraï (un type assez savant qui joue du mambo) et tant d'autres, et bien nous... avons mangé des quiches (je sais, ma vie est plus palpitante que celle de Nicole Richie)(avant son mariage).

Enfin, mon tapuscrit s'est perdu dans les larmes du plafond des oiseaux qui s'envolent. C'est écrit. ça s'en va et ça revient, c'est fait de tout petit rien. Sur ce sujet, je ne saurai être plus claire présentement.

Mais concluons, si vous le permettez par quelques notes de mariachi.

Ah bah non, parce que là, je suis comme deux ronds de flans martiniquais : faites le test : si vous tapez "insecte bousier coprophage" dans la rubrique vidéo de Google (me demandez pas comment j'en suis arrivée là), la seconde proposition est : "les femmes sans enfant par choix". Je suis toute perplexité : l'enfant et le bousier réuni me paraissaient pourtant être l'illustration parfaite de la notion de complémentarité.

Enfin et nous arrêterons là car le devoir nous appelle, dans la rubrique Images, si vous tapez "Bieber Mariachis" (ne me demandez pas comment j'en suis arrivée là), vous saurez que Justin était occupé à imiter Kurt Cobain lors d'un concert à Tijuana (toute ressemblance avec...).


vendredi 24 février 2012

Top Position

Depuis que je regarde "Borgen, une femme au pouvoir" sur Arte, j'ai un genre de conscience politique qui s'éveille. L'autre jour, j'ai même posté un commentaire sur Facebook en levant le poing (c'était deux fois plus long à écrire).

Sinon, en ce moment, je découvre les joies de mon futur métier de prof d'anglais : je découpe les paroles des chansons d'Adam Green et je sélectionne mes passages préférés du Mighty Boosh.
J'ai trouvé le métier de mes rêves (il ne reste plus qu'à convaincre les élèves).

vendredi 17 février 2012

Demain peut-être

Lecteuses, lecteurs,

Tout fictifs que vous soyez, sachez que nous (moi, moi et moi, sans compter moi, bien entendu, qui nous rejoindra tout à l'heure) évoluons actuellement en pleine phase de relâche, qui certains jours, atteint le limbo (masculin de bimbo) intégral.

Mais bon, ne nous voilons pas la face, il est des inactivismes qui peuvent parfois changer la face du monde. Et du hip-hop aussi probablement.

Sinon j'ai très envie de faire une bataille de pelochon. Et une liste des vannes les plus drôles dans les lyrics de rap français. Et une partie de Pacman.

vendredi 10 février 2012

A base de Poe ! Poe ! Poe !

Est-ce une bonne idée d'aller voir Detachment quand on prépare un concours de prof en lycée pro ? Non car il explique que seule la drogue peut nous venir en aide.

Sauf que :
- Adrien Brody parvient à être beau tout en ressemblant à Gainsbourg (jeune, faut pas déconner non plus)
- C'est LE film qui peut se résumer de la façon suivante : "J'aime aussi beaucoup la culture... Vous avez lu Edgar Poe ?" (et rien que pour ça, je me devais de le voir).

jeudi 9 février 2012

La philo est-elle une catastrophe naturelle ? (Oui/Non/Peut-être)

Je sors d'une conférence de Bruce Bégout sur le catastrophisme et je compte bien vous en parler.

Si vous ne lisez pas ce post jusqu'au bout, vous irez en enfer et vous mourrez dans d'atroces souffrances.

Bruce, il est écrivain et philosophe-prof. Il a écrit Le Park, notamment. J'en parle parce que je l'ai lu. C'est flippant, ça décrit un parc d'attraction avec toutes les dérives de la société du divertissement. Après c'est bien un bouquin de philosophe, genre y'a pas vraiment de personnages que je peux avoir envie d'épouser à la fin, ou plus sobrement de décapiter. (je retiens cet exemple pour parler du personnage dans le roman réaliste à mes futures seconde pro).

Là, il a décidé de parler du catastrophisme. C'était chouette à cause que je me sentais hyper intelligente en l'écoutant (c'est un truc de bon prof, ça, je crois). En même temps, quand j'y pense, il a fait que répéter la même chose pendant deux heures que je vais vous épargner en vous donnant juste les deux idées qu'il a développées (j'suis sans doute trop dilettante pour être un bon prof)(idée d'épitaphe pour Gazoline qui les collectionne : "Pour une fois, il aura fini ce qu'il a commencé") :

1/ les catastrophistes font ce truc là : ils prédisent la catastrophe. Si elle arrive, ils peuvent frimer genre 'je vous l'avais bien dit'. Si elle n'arrive pas, ils peuvent frimer genre 'si je vous l'avais pas dit, vous auriez laissé faire et ça serait arrivé'.
Illustration : Un catastrophiste m'affirme qu'à coup dûr je vais mourir d'une cirrhose du foie. Soit je continue à picoler, et il avait raison. Soit j'arrête de picoler, je meurs pas tout de suite et il avait raison.

2/ ça marche comme ça parce qu"on l'a toujours observé : on réagit uniquement quand c'est inéluctable (s'il me dit que je vais peut-être avoir une cirrhose, pas sûr que j'arrête de picoler). C'est comme ce qu'il dit ce type au début de la chanson des Troublemakers : "C'est parce que la révolution était inéluctable qu'ils ont fait la révolution, s'ils n'avaient pas pensé que la révolution était inéluctable, ils n'auraient pas fait la révolution puisqu'elle n'était pas inéluctable". Et c'est là aussi, que ça peut se retourner (en philo, y'a jamais moyen d'avoir le dernier mot). Parce que si je suis sûre de mourir d'une cirrhose du foie, autant continuer à picoler puisque c'est inéluctable. Et voilà pourquoi il faut tout soit déterminé pour qu'on puisse exercer sa liberté.

Là-dessus Bruce propose qu'on soit pessimiste sur le futur pour pouvoir être optimiste sur le présent.

Là-dessus, je m'ouvre une Goudale.

Tout ça pour justifier que je picole avant samedi qui était ma dead-line de non-picole.

Je vais inéluctablement mourir d'une cirrhose du foie si je reste à Reims.

Rester à Reims est une catastrophe.

La philo, c'est rigolo.

mercredi 8 février 2012

On ira tous au paradis

Apparemment, quand on est prof (oué, je risque de pas mal vous bassiner avec ça vu que je me tape la lecture de tous les programmes et autres BO de l'Education Nationale)(c'est un genre d'utopie rédigé en langage administratif), on est censé transmettre, entre autre, je cite, "le goût pour la recherche de la vérité" (sic).

Je leur parlerai du goût pour la recherche d'un appartement à louer en région parisienne avec un Smic et pas de garant. Je pense qu'ils verront tout de suite de quoi il s'agit.

lundi 6 février 2012

Je suis coiffée comme Sarah Palin. Et je fais du step.

J'en ai un peu marre de tous ces réacs qui votent à gauche comme leurs parents allaient à la messe : pour se donner bonne conscience, ça brouille les pistes et on tourne en rond.

Alors mettons-nous bien d'accord :
- La pauvreté, ça rend affreux, sales et méchants et c'est bien pour ça que c'est contre ça, et prioritairement contre ça, qu'il faut lutter.
- Ceux qui sont affreux, sales et méchants, et riches, seront ma seconde priorité (une fois qu'ils ne seront plus riches, voir point ci-dessus).
- Ce que les gens font de leur cul, je m'en fous, tant que je peux faire ce que je veux du mien.

Dans le blog cool, comme je vous disais, la politique, c'est simple.

Sinon, je suis admissible pour devenir prof en lycée professionnel. J'ai un peu peur de ce qui m'attend.


dimanche 29 janvier 2012

Un temps pour picoler et un temps pour écrire

Je continue mon cycle Douglas Sirk (j'ai des goûts de vieilles pédales des années 80 et alors ?)(je ne suis pas la seule : Gazoline adore le léopard).

Hier soir, j'ai maté "Un temps pour aimer et un temps pour mourir", bon, l'histoire est dans le titre donc inutile de vous la raconter. Faut juste savoir que ça se passe en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, plutôt vers la fin, quand c'était moyen funky et que plus personne les aimait, même pas les Norvégiens.
Bon, ben, dans ce DVD, qui était pourtant blindé de bonus tip-top, genre Godard, Ozon, et Sirk lui-même qui commentent pendant des heures, et bien pas une fois, je dis bien, pas une seule fois, y'en a un qui s'est penché sur la place de la picole dans ce film (et j'en ai un peu marre de te recadrer question ciné, Jean-Luc). Alors que, croyez-moi, c'est juste fondamental.

En gros, il se passe que des trucs horribles et entre les deux, les gens tisent et s'arssouillent le groin comme c'est pas permis, histoire d'oublier que la guerre, ça craint et que la Gestapo, trop ça pue le popo. Y'a même une blonde qui chante sur un immense tonneau de vin. Y'a même un soldat allemand qui se tue pour sauver un autre tonneau, de bière, celui-là (Quand je serai présidente, je lui ferai faire un monument en forme de chope avec écrit dessus : "Encore une que les boches y z'auront pas !")(je sors). Alors après, on veut nous faire croire que l'histoire du film, c'est trop que quand y'a la mort, on a trop besoin de s'aimer. Ben, moi, je dis : "Mensonge !". La vraie histoire du film, c'est quand y'a la mort, vaut mieux boire un coup, on finira bien par s'aimer (Avoue, Doug !).

Pas d'image aujourd'hui, mais une citation de Pierre Etaix : "De toute façon, le pouvoir a toujours tort. Toujours." (et ce type savait ce que c'était qu'une bonne poilade, on peut donc lui faire confiance).

vendredi 27 janvier 2012

The willing to will

Suite des tendances 2012 : Christophe Galfard, astrophysicien qui officie actuellement dans 28 minutes, sur Arte, et que je soupçonne de fricoter avec Elisabeth Quin, vu comme elle rend hommage à son corps céleste et comme il prend un regard libidineux pour l'inviter à "entrer dans le soleil" avec lui (Si je suis jalouse ? Affirmatif.)(D'ailleurs, Totof, un p'tit conseil pour ta carrière : j'aimerais avoir nettement plus le sentiment que c'est moi et moi seule que tu souhaites emmener faire de la fusion d'hélium dans ton putain d'astre solaire, ok ?)(Tendance 2012 : draguer comme un GI Joe) :


Sinon, je pique dans la même émission la citation de Claude Lanzmann "On a le droit d'être opaque à ses propres yeux", ça pourra me servir dans pas mal d'occasions, à commencer celles où on me demande ce que je fais à Reims...

mardi 24 janvier 2012

Love me thunder

Il est temps de faire le point. Un vaste bilan de 2011, une annonce des tendances de 2012 et un total relooking.



Après avoir vu des tas de gens qui m'ont réappris le sens de la vie en communauté



, après avoir survécu à des tas d'aventures (j'ai failli mourir à Namur, non loin du Fion et d'Izo 6)(j'ai fumé des clopes avec une banane et Pancho Villa à Strasbourg non loin de la Marmotte)(je sais, la fin de l'année aura été marquée par un exotisme certain au niveau de mes déplacements)(faut dire que sortie de Reims, tout me paraît si... différent), après être finalement rentrée au bercail pour me remettre au travail sur mon chef d'oeuvre (qui en est encore au stade de hors d'oeuvre)(hahaha, en 2012, on va se poiler), je me retrouve aujourd'hui admissible au CAPLP de français et d'anglais...



Pour résumer mon état d'esprit actuel, je me permettrais de me citer moi-même (en 2012, je me touche) : "C'est vrai, je suis une source d'inspiration pour moi-même, je pense même monter une secte : le Stouchisme, je n'ai pas encore tout mis au point mais ce qui est sûr c'est qu'on boirait des bières. Et du champagne. Si j'arrive à faire adhérer Paris Hilton, c'est dans la poche. En 2012, en outre, j'ai prévu de guérir d'un cancer du sein, et d'adopter les enfants d'Oussama Ben Laden. Angelina Jolie et Brad Pit viennent de me demander en ami sur Facebook." Emouvant, non ?

Sinon, Gazoline a quitté le Texas pour rentrer au pays de Heidi. Je vais donc faire salon avec moi-même à compter de maintenant. Conformément aux instructions de La Voix, ma nouvelle compagne en 2012.



Ce qui m'amène aux tendances pour 2012 (et oui, le blog cool est toujours sur la brèche) :
- Le mot de l'année : PATATE, croyez-moi, on va l'entendre à toutes les sauces, vous pouvez donc dès à présent qualifier de patate tout ce qui vous entoure. A prononcer avec l'accent québécois pour en souligner l'effet. Des exemples :






- L'homme de l'année : Il ressemble à Justin Sirk et il est astro-physicien



 (je rappelle que l'année dernière, il ressemblait à Adam Sandler et qu'il était charpentier).


Quoiqu'il arrive, il sera gaulé comme un homard (sus aux moules).

- La femme de l'année : honnêtement, parti comme c'est, il me paraît évident que ce sera moi mais je veux bien être fair-play et désigner ma meilleure challenger :



On est donc bien d'accord : il vaut mieux que ce soit moi (la politique, c'est tellement si simple quand on veut).