vendredi 23 avril 2010

Je suis le fruit copulatoire de Arthur Rimbaud avec Paris Hilton.

Le problème avec le vendredi, c'est le trépignement incessant de mon palpitant à l'idée du week-ent qui arrive en galopant pour venir me cueillir à Here-The-Pussies, me poser sur l'encolure de son cheval gris (c'est plus beau que blanc) et m'emmener loin très loin des méchants, au pays des week-ent enchantés, où l'horaire et les chemises repassées n'ont plus la moindre importance, où le premier qui rigole il a gagné.

En effet, ce soir, il y a concert avec le Poète, le Musicien, le Compositeur et tous les Fraggle Rocks. On sera dans un endroit intéressant, avec des tsunami exotiques dans les toilettes et Papa Pop Star derrière le bar.

En même temps, faut pas cracher dans la bière, la semaine a été sereine. Elle me permet par exemple d'introduire une sardine dans le blog cool, il était temps (ça me fait penser au passage que je suis Loutre ascendant Anguille, je l'ai appris il y a pas très longtemps). Je mets pas de majuscule à sardine car c'est quelqu'un d'important mais d'incognito, elle traduit des messages secrets pour sauver le monde, elle change tout le temps d'adresse, elle a aussi un chapeau qui bouge et 2 traits sous les yeux. Nous avons fait le trio avec le Fion, puis le Compositeur nous a rejoint. Contrairement aux apparences, je ne suis pas en train de raconter ma dernière partouze. Je n'ai matériellement pas le temps de faire de la partouze.

Il fallait aussi dans ce blog rendre hommage à Gazoline (qui était l'amie d'Arielle D. dans une ancienne vie mais tout le monde peut changer) qui m'a trouvé un mari bien qu'il ne soit pas charpentier. Grâce à lui et donc à elle, j'aurai une voiture diesel et nous boirons du champagne en jouant du piano les yeux mi-clos. Je porterai des bottes en poils de yak rose fluo. La vie après la banque sera glamour, la vie après la banque sera in your mooth.

jeudi 22 avril 2010

=A2&" "&B2

Je concatène
Tu concatènes
Il/Elle concatène
Nous concaténons
Vous concaténez
Ils/Elles concatènent.

Je te concaténerais
Tu nous concaténerais ?
Il la concaténerait (s'il le pouvait)
Nous ne vous concaténerions (pour rien au monde)
Vous me concaténeriez ? (même pas cap')
Elles nous concaténeraient (les garces.)

Et le meilleur d'entre nous : le subjonctif imparfait :
Que je le concaténasse
Que tu nous concaténasses (vas-y, madame !)
Qu'il les concaténât
Que nous nous concaténassions
Que vous me concaténassiez (j'apprécie l'élégance du vouvoiement)
Qu'ils les concaténassent (Eux et les 7 générations qui suivront. Non mais.)

mercredi 21 avril 2010

I could leave today

A la cantine, il y a une fille qui a beaucoup raconté sa vie : elle s'enduit de jus de pamplemousse et diffuse des hormones faciales, c'est à cause de son chat qui commet des meurtres dans des cartons Ikea, il s'attaque essentiellement à des personnes du 3ème âge malodorante. C'était très intéressant.

Mais l'important concerne comme de bien entendu le week-ent, qui s'est prolongé de 2 jours grâce à une bronchite bienfaitrice qui, en laissant pousser du chèvrefeuille sauvage dans ma poitrine m'a exemptée de 2 jours de banque (et de blogs cools). J'ai ainsi découvert que j'étais capable de me retenir de respirer pendant 48 heures si ça me permettait de pas devoir y aller.

Heureusement, l'été sonnera le glas de la banque et des moules. Je respire.

Je ne raconterai pas le concert, c'est à cause de la femme de Jean-Jacques. Qui n'inspire pas que le respect.

Par contre, j'ai découvert des modes de vie qui inspirent autant que la Californie : au royaume du Molard et dans l'empire du Cochon Congelé, il n'y avait rien à envier à L.A. J'ai rencontré des gens très intéressants, et pas uniquement d'un point de vue capillaire, ils vivent dans une cave, ils sont poètes, musiciens et cascadeuses. Maintenant que j'y pense, c'était probablement des Fraggle Rock. J'ai dormi dans la cabane à outils du jardin, j'ai réalisé alors que j'en avais toujours rêvé (mais je ne suis pas un Gorg. Non, non et non.).

J'ai par conséquent pris pas mal de décisions : quand la banque s'arrêtera (inéluctablement comme un jour d'hiver), je vivrai dans un endroit avec des gens, des caves, des chevaux, des pianos afin de discuter de la poésie avec des charpentiers, des viticulteurs et des cow-cow-boyz and cow-cow-girlz. Ce qu'il y a de chouette avec les rêves, c'est qu'on est pas obligé de choisir.

De toute façon, le truc, c'est que, en dehors de la banque, la vie devient possible.

PS : je continuerai à manger de la viande, de la mayonnaise du leader price avec mes Coraya, je ne laverai pas mes chaussettes à la main, je ne donnerai plus rien même aux clochards sponsorisés, et j'aurai une voiture diesel. Je ne porterai jamais des chemises de nuit tie and die violette. Je préfère la batterie au jembé (de toute façon je sais même pas comment ça s'écrit). Et je continuerai coûte que coûte à lutter ardemment contre mes explosions d'enthousiasme capillaire.
Un Fraggle c'est pas un hippie. La preuve : il exploite les Doozers.