samedi 31 mars 2012

Misery is a butterfly

"In 2000, 213 women met violent deaths in Guatemala, compared to 720 in 2009 and 675 in 2010. Worse still, only an estimated 2 percent of these cases have received legal action. The victims are mostly the “nobodies” of society, poor women, in many cases indigenous, from families lacking resources and education. Their bodies are often found mutilated, with indications of rape. Investigations are routinely botched, if they’re even pursued. “She was a prostitute,” a police investigator might say if the victim has a belly-button ring or is wearing a miniskirt. The investigation is closed before being opened." (voir ) (oui, le blog cool se transforme en féministe anglo-saxonne, ce n'est pas là la moindre de ses mutations. Ni la dernière. Le blog cool est un défi permanent à vos capacités d'adaptation fictive).



Donc, au Guatemala, depuis 2000, nous dit-on il y a eu 100 000 gonzesses zigouillées de façon plus ou moins élaborées. Des gars aussi vous me direz. Oui. Mais depuis quand le lecteur fictif interrompt-il la féministe anglo-saxonne ? (voyez ! Je deviens prof ! J'ergote et vous vous emmerdez !). Non, mais juste j'aurai bien aimé avoir le nombre accumulé des meurtres commis contre des femmes dans le monde, depuis 2000 et le nombre de cas non élucidés (sous prétexte par exemple qu'elle était bonne, bien fait pour sa gueule). Parce que y'a pas longtemps on m'a expliqué que la cause féministe, c'était quand même bien moins important que les autres causes, vu qu'il n'y avait pas eu par exemple de grandes vagues de crimes, de génocides etc... Et j'ai appris avec le temps qu'un coup de gourdin sur la tête ne pouvait constituer un argument efficace. Un chiffre ou deux, ça pourrait compenser. Un peu.



Et d'une façon générale, je note que l'argument qui ressort et qui impacte le plus fortement les esprits contre l'activisme féministe, c'est toujours ça : c'est moins important, ce n'est pas prioritaire, il y a tellement de trucs plus graves, au fond, vos revendications sont marginales, on traitera ça quand on s'attaquera aux dossiers de la pile 107 : rénovation de la départementale 110, prise en compte dans le calendrier des négociations canines du Syndicat National de Défrisage des Caniches, changement de la couleur des signalisations de randonnées cyclistes de niveau 3. Imparable.
L'autre argument, c'est : déjà que vous êtes en mesure de pondre des gosses, z'allez pas en plus faire chier pour avoir d'autres fonctions.

Alors non : la moitié de la population ne se réduit pas à une nuée de petits papillons graciles et colorées capables de prodiguer constamment un amour inconditionnel et bienveillant et à qui on peut sans conséquence foutre un coup de tapette. Comme ça. C'est qu'un papillon après tout.

vendredi 30 mars 2012

Le confort du départ

Carrie Brownstein (une punk)


"has always felt more defined by her work than by her relationships. “I never think of sexuality as an identifier,” Brownstein wrote in an e-mail. “What seems to have defined me more is that I’m pretty horrible at relationships and haven’t been in many long-term ones. Leaving and moving on—returning to a familiar sense of self-reliance and autonomy—is what I know; that feeling is as comfortable and comforting as it might be for a different kind of person to stay.”
Voir là : The NewYorker

C'est la guitare :


Et ben ça va mieux une fois que c'est dit.

(Ce post est pour faire croire que j'ai une vie privée. Pleine de rebondissements.)

jeudi 29 mars 2012

Frankie goes to Reims

Hier, j'ai vu Melancholia (je repousse toujours plus loin mes limites).
Finalement, la vie est vraiment simple. Soit on fait des enfants, soit on construit des cabanes magiques. Ou alors on est scientifique pour avoir réponse à tout.
S'il y a des questions, n'hésitez pas, notre scientifique vous répondra. Quant à moi, je vous laisse. J'ai des cabanes à construire.


Ah et sinon, on peut aussi s'amuser à chanter trop fort là-dessus :



Je rappelle que ce vibrant hommage à la Nativité, dans le plus pur style Renaissance, a été interprété par ce même groupe qui n'en était pas à sa première crise d'enthousiasme. Souvenez-vous cette puissante allégorie de la banane :