mercredi 9 mai 2012

Smalltown Boy

Ca y est. Je crois que j'ai trouvé mon style d'enseignement : celui de Debbie dans Queer as Folk (version US, ils n'ont que celle-là à la médiathèque de là où vous savez que je vis n'en parlons plus) :


Pas méchante, au contraire, mais lourde, lourde... comme une Vierge des Pyrénées (ce que je vous disais).

Tiens, sinon, onk vient de me faire écouter ça :


ça ne vous évoque rien ? Non ?

Les Confessions d'un Enfant du Siècle de Musset ? Les Souffrances du Jeune Werther de Goethe ? Face à ce siècle, que je ne comprends pas, et qui ne me comprend pas, je souffre tant ? Moi, le juste, l'incompris, le poète pur si éloigné de mes contemporains parce que trop proche de Dieu/la Vérité/etc... ?

Ouiiiiiii ! Orelsan est un romantique ! Le rap et le hip hop, c'est un vaste retour du lyrisme et des coeurs incompris et déchirés des poètes dans un monde cupide et barbare ! Simplement au lieu de faire résonner leurs états d'âme avec la nature, ils le font avec le décor de la banlieue (ces grandes tours grises et vides qui s'ennuient en fixant un ciel sans avenir, non ?). C'est total lyrique et drama queen !
Ce qui m'amène à penser que les punks sont probablement aussi d'incurables romantiques...

Attention. Etre romantique n'empêche pas de se bidonner, au dépend de René (Chateaubriand) par exemple :
"Le spectacle de la nature me plongeait dans un état presque indescriptible : je rougissais subitement, parfois je poussais des petits cris..."

Prochain cours : les règles de la tragédie classique dans la mise en scène des Restos du Coeur.

Bien à vous.