vendredi 24 décembre 2010

Avec ou sans ?



Oui, je sais, ça manque cruellement d'originalité. Et après.
Un Noël en famille, y'a rien de plus banal.
Encore que ça dépend pour qui.
Et puis faudrait voir à pas confondre banal et fade.
Banal is cool.

mardi 14 décembre 2010

So come on in, it ain't no sin, take off your skin.

Alors attention, ce post est une nouvelle tentative. Nous sommes toujours prêts à de nouvelles aventures sur le blog cool et celle-ci n'est pas des moindres. Nous allons ergoter ensemble sur des sujets très sérieux issus d'un livre qui ne l'est pas moins. Et qui plus est, que je n'ai pas fini de lire. Je ne me tiens cependant plus d'impatience de vous le faire découvrir, chers amis lecteurs fictifs. Il s'agit d'un bouquin intitulé L'Atlantique Noir, Modernité et Double Conscience de Paul Gilroy. Rien que ça. Le chômage aidant, n'ayons plus peur de l'intelligence, à moins que ça ne soit que de l'intellectualisme. Et alors ?



Pour tout vous dire, il raconte tellement de trucs avec des tas de mots compliqués que je me refuse à les résumer. Mais comme à mon habitude, je citerai car un auteur n'est jamais mieux servi que par lui-même (et par ses lecteurs). Et pour aller encore plus loin (je vous l'ai dit, c'est post de malade), je vais faire de la méta-citation, soit Gilroy citant Du Bois (sociologue, éditeur et poète africain-américain des années 70) :

"Le Noir américain sait cela : son combat ici est un combat à mort. Soit il l'emporte, soit il mourra. S'il l'emporte, ce ne sera pas par un subterfuge ou par la dérobade de l'amalgame. Il entrera dans la civilisation moderne, ici, en Amérique, en tant qu'homme noir selon une égalité parfaite et sans limites avec n'importe quel homme blanc, ou il n'y entrera pas. Soit l'extermination totale, soit l'égalité absolue. Il ne peut y avoir de compromis. C'est la dernière grande bataille de l'Occident."
Et Gilroy de rajouter (nous avons débattu longuement hier sous ma couette) : "... l'expérience de la traite et de la plantation, était un élément légitime de l'histoire morale de l'Occident dans son ensemble. Ce n'était pas des évènements uniques -des épisodes isolés de l'histoire d'une minorité- qui pouvaient être compris à travers leur impact exclusif sur les Noirs eux-mêmes, pas plus que des aberrations par rapport à l'esprit de la culture moderne vouées à être dépassées par le progrès inexorable vers une utopie laïque et rationnelle. La persistance du racisme a démenti ce verdict... En d'autres termes, la critique de l'idéologie bourgeoise et la réalisation du projet des Lumières sous la bannière de l'émancipation de la classe ouvrière doivent être complétées par un autre combat - dont l'objet sera de formuler une critique rédemptrice du présent à la lumière de la mémoire du passé esclavagiste."



Personnellement, cette idée m'a mis en transe, parce qu'on peut aussi remplacer esclavagisme par colonisation et comprendre que l'immigration n'est pas un problème annexe, celui des immigrés, mais un développement logique de notre société du progrès économique, démocratique, blanche. Et qu'en tant que développement logique, il ne se résoudra pas avec le progrès tel qu'on le soit, il continuera.
Et avant aussi, il rappelle l'histoire d'Hegel ("qui situe à raison l'esclavage à l'origine de la société moderne"), mais si, vous savez, les deux types qui se battent, y'en a un plus fort et un plus faible et le faible se soumet au fort pour pas mourir. Et si si, figurez-vous que c'est ce genre d'idée qui fonde la légitimité de nos états. Et bien des types qui ont été esclaves mais qui ont pu écrire des livres par la suite, notamment un certain Douglass, explique que pour lui, c'est une expérience inverse. Il s'est rebellé contre son maître qui était vraiment cruel, ils se sont battus, Douglass ne voulait tellement plus être esclave qu'il était prêt à mourir plutôt que de se rendre. Le maître a fini par le laisser partir. Mais plein d'esclaves ont préféré mourir, et même des mères ont préféré tuer leurs enfants plutôt que de les laisser vivre en esclave. Gilroy de rajouter avec véhémence (il a failli renverser ma tisane) : "Chez Douglass, c'est l'esclave et non le maître qui émerge en possession d'une conscience existant pour elle-même (je préfère mourir), tandis que le maître apparaît comme le représentant d'une conscience réprimée à l'intérieur d'elle-même (je suis le maître, l'esclave doit se soumettre)".



Bon, je m'emballe et s'il a fallu tout un bouquin pour expliquer tous ces trucs, c'est probablement parce qu'en un post, c'est pas tout à fait possible. Mais j'aime bien les bouquins qui font du rubicube avec mon cerveau et qui m'élargisse le coeur, surtout que là, je commence le chapitre sur l'histoire de la musique, dans une culture où l'art pré-existe et sous-tend toutes les autres questions, où non, ce n'est pas un luxe qui vient après avoir bien travailler pour pouvoir payer son loyer, mais un langage fondamental pour savoir qui on est et qui on est avec les autres. Que Descartes aille se faire foutre, je rêve ? Je chante ? Donc je suis.

(Un instant, je vous prie, je me ressers une tisane)

Ah oui, et aussi dans l'introduction, il nous parle des pirates, à l'origine et même ensuite, il y avait beaucoup de Noirs, n'en déplaise à Johnny Depp. Alors on en reparlera quand il s'agira que je vous fasse un petit topo sur les pirates des mers et de l'informatique...

Bref, mes amis, il est temps de partir à l'assaut des vaisseaux du progrès et de la raison, il y a mieux, il y a plus grand ! A coeur vaillant rien d'impossible ! Osons les couleurs chamarrées de l'inconnu ! Laissons nous enfin prendre par tous ces inconnus que nous n'avons peut être pas fait venir jusqu'ici que pour ramasser nos poubelles...

mardi 7 décembre 2010

Heureux les félés car ils laissent passer la lumière...

J'ai découvert un type qui jouait trop bien la batterie et qui a d'excellentes références musicales :



En plus, il joue dans un groupe où ils portent tous des ponchos :

Ils s'appellent les Reynols et ils sont argentins.

D'ailleurs, l'Argentine me fascine (alors que la Chine me chagrine, les Etats-Unis me terrifie, la France me décontenance, le Tchad me rend malade et que l'Iran me met à cran. Il n'en demeure pas moins que la Belgique est fantastique). Bref, je laisse la parole à Mr Roberto Arlt (sous vos applaudissements)(oui, car Bob écrit des livres, ça en fait quelqu'un d'important) :

"Il n'est pas rare que l'homme se croit capable d'embrasser l'infini."

"... comme une éponge à la surface d'une mer tropicale" (on s'en fout de savoir quoi parce qu'une éponge sur une mer tropicale, c'est BEAU)

"Parfois une automobile, freinant brusquement, lançait du bout de la rue un cri de bonhomme en caoutchouc qui se dégonfle" (effectivement)

"Il devait faire un effort pour ne pas sauter du lit et crier parmi la désolation de sa chambre, devant son épouse endormie dans un lit voisin : "Je suis un dieu qui passe incognito sur la terre !"" (franchement, ça ne vous est jamais arrivé ? Non ? Vraiment ?.... Moi ? Ah non, non... non plus...)

"Il supportait la monotonie de sa vie avec une résignation de cadavre." (Spéciale dédicace à tous les pingouins qui sont dans la place !)

"Parfois il tendait à penser que cet orgueil d'être honnêtes n'était que la manifestation inversée du désir refoulé de ne plus l'être."

"Il découvrit plus tard cette terrible loi que tous les êtres humains en arrivent à vérifier un jour ou l'autre dans le cours de leur existence : la nécessité d'aller jusqu'au bout."







vendredi 3 décembre 2010

Are you a mexiCan or a mexiCan't ?

Je suis toute point d'interrogation : quand on tape "gros dodo au chaud" (je tenais un sujet d'actualité pour le blog cool) dans Google Images, on obtient exclusivement des photos de bébés et de chats (et une photo de Samy Naceri, mais là j'ai pas encore de théorie).

C'est tout de même intrigant.

Ce ne peut être pour un simple question d'esthétique : tout le monde est trop mignon quand il fait un gros dodo. Alors pourquoi les bébés et les chats sont-ils les membres exclusifs d'un parti de privilégiés : ce sont les seuls qui peuvent ne rien foutre, gueuler pour qu'on leur file à bouffer, dormir et faire caca sans qu'on ne leur reproche jamais rien. Pire : le monde entier ne pense qu'à un truc : leur faire des bisous, des câlins et les trouver trop mignons-adorables-trognons-rigolos-oh rougoudourougoudourougoudou.

Alors je m'interroge : y a-t-il un lien de cause à effet ?
Afin de ne pas vous laisser sans réponse, j'entame donc dès à présent une phase d'expérimentation rigoureusement scientifique : j'ai décidé de vivre comme un bébé ou un chat. Si dans un mois, personne ne s'est jeté sur moi pour me faire des bisous, alors il faudra trouver une autre explication à cet étrange phénomène (peut-être que j'ai écarté trop tôt de ma réflexion la présence intrigante de Samy Naceri).

Bon sinon, je suis fan de Poncho, le perroquet.

mardi 30 novembre 2010

Avec un D comme dans vas-y mollo

Attention, ceci est le 95ème post, cela signifie qu'on est bientôt au 100ème et qu'il va falloir sabrer le champagne. Le 100ème post du blog cool c'est un peu comme les 20 ans de la mort de Carlos, un évènement national. Je vous laisse méditer sur la façon dont toi, lecteur fictif, tu comptes me rendre hommage (les bisous sur les pieds, c'est dépassé depuis l'Antiquité, il va falloir trouver autre chose).

Sinon, il neige. Je le précise notamment pour mes lecteurs fictifs des Tropiques, les autres s'en seront rendu compte. J'aime bien parce que ça fait ressembler la vie à un jardin japonais et ça me donne envie de revêtir un kimono et de pousser des petits cris face à un parterre d'hommes d'affaire obèses transpirant leur saké et leur frustration. ... . Non en fait. Je préfère continuer à hiberner, c'est mon côté geishotte (=geisha+marmotte).
Il est important de rester proche de la nature et des animaux, ils nous rappellent qui nous sommes et nous révèlent nos instincts de survie disparus au fin fond de notre cortex.
Observons les animaux.
C'est l'hiver.
Il neige.
Le nez coule.
Que fait l'animal ?

Il fait du thé vert, du jus d'orange, de la compote de pommes, des pâtes au fromage (le manque de gras n'est pas du tout recommandé par le cortex), il lance une série et il s'excuse auprès de son coloc d'être trop malade pour pouvoir l'aider à refaire l'enduit de la salle de bains (mon autre coloc abuse, elle a carrément vomi, réduisant mon nez qui coule à un vulgaire petit rhume alors que j'espérais tabler sur le cancer des narines pour les amadouer).

Bon, j'ai quand même fait la vaisselle.
Mais j'ai pas pris de douche...

jeudi 25 novembre 2010

Ouate.

Cette semaine décidément, j'ai juste rien envie de faire, juste des siestes, regarder des séries (j'avoue : j'ai commencé Cougar Town... Mais aussi Treme...), pour vous dire, j'ai fini par considérer que prendre sa douche, c'était déjà faire quelque chose, du coup, je l'ai rajouté dans ma liste de truc à faire (comme ça, j'ai quand même le sentiment de cocher au moins un truc par jour, c'est important). On n'a qu'à dire que c'est mes vacances. Après tout, j'ai quand même joué au tarot avec des fous. Et j'ai fait la vaisselle hier.

Et puis exceptionnellement, j'aurai bien aimé avoir un mari aujourd'hui, il m'aurait fait un massage, il m'aurait fait mon café, ma valise, il m'aurait emmené à la gare et il aurait agiter son mouchoir sur le quai de la gare.

Et il aurait les yeux plus gros que le ventre.

mardi 23 novembre 2010

Puppy dog's tail

Alors tout d'abord, rendons grâce au banjo.

Ensuite, j'ai reçu ça ce matin :
"Candy,

Jean-Luc has made contact. It is quiet here in the U.S. States! If the
French
side is quiet, the Walloon Gangshould be ready to attack
Belgium!!!


Godspeed
Etienne"

Et comment dire ? Je jubile. Parce que c'est drôle et parce
que là où Sid Vicious est mort, et bien moi, j'étais Candy et
en compagnie de Jean-Luc, et d'Etienne, le pirate indien,
nous avons inventé le terrorisme wallon.





Enfin samedi, alors que contre tous mes principes, je
sortais de chez Ikea (encore un coup de Gazoline, on
s'en sera douté), un poney rose nous attendait,
caracolant sur le rebord d'un caddie.

Avec tout ça, vous ne pouvez décemment pas nier
que je suis bénie des dieux, de satan, de Sainte
Rosalie et que l'esprit scintillant de Dalida plane
au-dessus de moi et me protègera de tous les cacas
de pigeon, quelque soient les circonstances, non ?




vendredi 19 novembre 2010

Et sur le fond tu déposes la neige de tes amours

Dans le nouveau van de San Ku Kai, on est allé se rouler comme un ruisseau dans son lit dans les montagnes du Haut-Langudoc. Fion nous a rejoint et nous avons tenté de lâcher prise afin de nous connecter à la cosmogonie ambiante et de retrouver notre chemin sur la voie des résonances. Quelques bières, un feu de bois et une bonne assiette de lentilles plus tard, nous avons pris la route du retour, un peu plus près de nous-mêmes et des étoiles.
La campagne me fait de l'effet.
Depuis, je fais la cuisine, je fabrique des boissons du Caucase fermentées et je gère la vie avec sérénité. Comme dirait George Sand, mon organisation s'accorde avec cette nouvelle vie, où seule l'ardeur au travail bien fait et la constance de mes humeurs me permettront d'aboutir à une humeur propice aux rêveries et au développement de mes talents artistiques.
Amen. (George est quelqu'un d'important : elle a bu du champagne, accompagné de boeuf bouilli, de melon et de Balzac. En outre, c'est une chatte.)

Cependant, quand mes nerfs cessent de me jouer des tours et de m'entraîner vers la grâce divine et une vague béatitude chevrotante, je suis essentiellement ça :

Penser à faire le relevé de compteur de gaz - Envoyer mon CV à la dame de la machine à vocation - Danser avec les fous - finir la salle de bain - régler la coupure internet (je vous écris d'un café wi fi : touched for the very first time) - Chanter avec le Fion - acheter du sucre - Imprimer mon roman pour faire du Découpage - faire une liste de gens qui voudraient bien donner des sous à No Dogs - Trouver une idée pour Fabriquer un roman photo - Faire une salade avec le reste de chou rouge - reparler à San ku kai du Reportage Poétique en casse automobile - Organiser mes virées familiales (ou impact du rayonnement de l'Orchestre Symphonique) - racheter des boules Quiès - finir le précis de sémiotique pour pouvoir le ramener à la bibliothèque - travailler la version bilingue du Poney Rouge de Steinbeck (j'ai toujours adoré les histoires d'enfant avec des parents pas cools ou orphelins, et qui vivent avec des chevaux dans des ranchs. Toujours.) - Trouver un PMU pour tourner le clip de mon morceau de Funk Belge - nettoyer la cuisine - faire un double des clés de la boîte aux lettres - trouver un métier (ah oui, c'est vrai...) - faire des photocopies de l'avenant au bail pour avoir une assurance (j'habite dans un appartement plein de jeunes insouciants, ça consiste en un genre de métier d'animation socio-administrative) - Parler à des vieux.

Alors bon, penser en plus à écrire des articles de blog cools avec une mitraillette pareille dans la tête², franchement, vous me prenez pour qui ?


Heureusement, je ne suis pas mariée.

² Nonobstant le fait que dans le bar wi-fi, les gens parlent fort de commerce en Espagne, de raisons de retard, de clients (c'est fou le nombre de gens qui ont des clients, presque autant que des gens qui ont des chats dirait-on), de choix d'iPod et tout un tas de sujets qui me détournent si facilement de mes objectifs à caractère littéraire.

mardi 9 novembre 2010

All you gotta do is plug me into high

Que peut-on y faire ?
On se réveille un matin et rien n'est comme on pensait le trouver en s'endormant la veille. Des gens s'en vont et pourtant il faut bien continuer sans eux.
Pas évident.
Accroche-toi mon bonhomme, le futur t'attend.


Et puis, la dame de la machine à vocation m'explique qu'on peut trier les gens en 9 catégories. Qu'il y en a une qu'on appelle "romantique". Elle m'explique que c'est la case des artistes, qu'elle définit comme suit "qui veulent être originaux, pas comme tout le monde" (*). Moi, je ne suis pas "romantique", je suis dans la case "épicurien". Donc l'animation, c'est bien, prof aussi (d'autant plus qu'ayant une forte pondération dans la case "loyal sceptique", j'ai besoin d'un cadre), mais pour écrire, c'est pas la bonne case. Enfin, c'est ce qu'elle pense, parce que, comme elle me l'explique avec fierté : "il est bien fait ce test, n'est ce pas ?". C'est vrai que, à part dans Cosmopolitan, j'en ai rarement passé d'aussi bien, tellement bien, qu'on peut deviner tout seul le résultat. Entendons-nous bien, je m'en fous d'être sacrée "artiste" par une machine à vocation ou par le reste du monde, vraiment. Je savais bien que c'était pas ma case (j'ai déjà fait des tas de tests dans Cosmo et dans des cabinets de RH et de psychologie). C'est juste ce truc bizarre que je ressens toujours dans les entreprises, et plus largement, face à des personnes qui se donnent une position de pouvoir sur vous : cette idée que les gens peuvent se répartir dans les cases d'un tableau Excel. Et une fois que leur case est identifiée, on sait enfin quoi faire d'eux (sic).
Et puis, j'ai entendu cette idée merveilleuse des chefs du pays : si on pouvait identifier les cases des gens dès leur plus jeune âge, on pourrait les "aider", ça serait tellement bien !

Bien pour qui ?


Cependant, amis lecteurs fictifs, pas de panique, on se connaît bien maintenant, n'est ce pas ? Et face à l'adversité, que fait-on dans le blog cool ?
On se détend et on cuisine une bonne potée saucisses-chou rouge, on s'empare d'un livre et d'un clavier, et ce soir, on se rendra en sifflotant à sa première conférence de rédaction.

Parce que, dans le blog cool, il n'y a pas de destin. Il n'y a que ce qu'on fait.


(*) : Définition du Petit Robert (Little Bob is my mate) :
Artiste :
1. Personne qui se voue à l'expression du beau, pratique les beaux arts, l'art.
2. Créateur d'une oeuvre d'art, d'une oeuvre plastique
3. Personne qui interprète une oeuvre musicale ou théâtrale
4. Qui a le sentiment de la beauté, le goût des beaux arts.

Romantique :
1. Touchant comme dans les romans, en parlant d'un lieu, de la nature.
2. Relatif à la littérature inspirée de la chevalerie et du christianisme du Moyen-Age
3. Qui évoque les attitudes et les thèmes chers aux romantiques (sensibilité, exaltation, rêverie, etc...)

Mon analyse (pas pu m'en empêcher...) :
Le fait que dans ce test, ces deux notions, artiste et romantique, soient assimilées à la même case, est tout de même parlant sur la vision de l'art par l'entreprise, le monde du travail, etc... On peut certes débattre des heures sur la question philosophique de ce qu'est l'art, mais ce n'est pas ce qui me perturbe dans leur conception. J'ai eu l'occasion de rencontrer quelques artistes, j'ai rarement vu de doux rêveurs originaux. J'ai majoritairement rencontré des personnes qui se préoccupent de comment on fabrique les choses, pourquoi et qui font preuve d'une énergie et d'une volonté assez exceptionnelle (qui me donnerait plutôt envie de les mettre dans les cases "battant" et "perfectionniste"). Non pas que ma vision soit la vérité. Simplement pour moi, comme pour la dame de la vocation, ou les chefs du pays, il est évident que mettre des gens dans des cases, c'est toujours l'expression d'une idéologie personnelle. Pas d'une vérité.

jeudi 28 octobre 2010

If I discover one of them, they're already too many of them

Quand j'étais petite, j'avais fait un super chouette rêve : de la purée de patates avec du beurre, du gruyère râpé et de la mayonnaise, tout mélangés, même que c'était le type de Croc Vacances qui me l'apportait, vous savez le type avec son polo Lacoste et son lapin, il avait une tête de VRP en assurances-prévoyance-IARD. Bref, tout ça pour dire que j'ai réalisé que ma conception de la volupté à fort peu évoluée depuis (information de toute première importance d'où mon empressement à la communiquer dans le blog cool).


croque vacances 1984

On a les madeleines qu'on mérite.

Bon sinon aujourd'hui, j'ai enfin réussi à écrire correctement le passage de mon roman (nèze-bas ?) qui présente l'énigme vertébrale de toute l'histoire, autant dire quelque chose d'important. Trois ans que je me cognais sur ce putain de passage, trois ans que je jette systématiquement le truc. Et pourtant, si je l'explique pas ce truc, comment savoir après quoi courent les personnages ? Comment comprendre pourquoi ils se parlent sur ce ton ? Comment garder le lecteur avec moi jusqu'à la fin du roman, jusqu'à la mort dans d'atroces souffrances du personnage principal, tué par le personnage secondaire, à la suite d'une spectaculaire trahison ????? Heureusement, grâce à ce que j'ai écris ce matin, j'ai enfin l'assurance d'avoir insufflé un suspens redoutablement efficace à cette histoire. Lecteurs fictifs, je vous tiendrai en haleine jusqu'à ce que vous me suppliez de lâcher prise ! (rires sardoniques)(ça faisait longtemps que je n'avais pas ricaner diaboliquement)(ça fait du bien).


Sinon le chômage et les impôts me rendent de plus en plus vénale (mais c'est le prix à payer pour atteindre le climax de ma vernalité)(j'ai sorti mon dictionnaire hier)(le blog cool est par conséquent en voie de devenir une revue de recherche scientifique). Je vais vendre mon sang.




mardi 26 octobre 2010

La vie en flamand rose

2 bonnes nouvelles aujourd'hui :
- les Black Box Revelation mangent leurs frites avec de la mayo et de la sauce dallas.
- j'ai décidé d'être optimiste : j'ai mis la photo de Carlos en fond d'écran.

Allez. Je file à la bibliothèque, la vie est si pleine d'énigmes à résoudre.

lundi 25 octobre 2010

Je suis probablement la réincarnation d'un iguane transexuel mexicain.

Ce matin, je me suis levée, j'ai enfourché ma bicyclette (dis comme ça, ça peut paraître douloureux). Je suis arrivée en avance au chantier, j'ai donc pu commencer ma soudure plus tôt. Heureusement, car je danse encore ce soir et il faut que je passe prendre ma tenue de scène au pressing (je ne sais pas laver les épaulettes en vinyle).

En réalité, il y a trop de vent aujourd'hui. Les chats miaulent. Et ma poupée gonflable s'est pendue ce week-end.

Le bon côté des choses, c'est que la machine à vocation du bureau des compétences s'est prononcée : il semblerait évident que plus encore que prof, je serai destinée à diriger une MJC. What a feeling ! Il a aussi formulé d'autres propositions pas désagréables comme pilote d'hélicoptère, techniciens en granulats de béton, brocanteur, directeur de camping, et mon préféré : débardeur. C'est vrai quand j'y pense. J'aurai adoré être un débardeur. J'ai toujours aimé les odeurs d'aisselle. Par contre, à mon grand étonnement, il ne m'a pas proposé Ava Gardner comme métier. Cette machine est étonnante mais n'en demeure pas moins perfectible.
Bref, il va falloir voir à se former fissa, histoire d'être sûre de ne jamais se retrouver à nouveau dans un open space, histoire de pouvoir continuer à rêver tous les jours qu'une permanente blonde platine va changer ma vie ou qu'une rivière enchantée passe sous ma fenêtre.

Va falloir s'accrocher et ne rien lâcher.

mercredi 20 octobre 2010

Lunchmeataphobia (Think, it ain't illegal, yet !)

Et le ciel s'ouvrit. Un faisceau de lumière s'abattit sur ma tronche. Et la voix des anges accompagnée d'une harpe céleste (jouée par Bootsie Collins) entama son Annonciation :
"Tu es la Vierge Choisie, tu es Blonde en Maillot rouge et tu es destinée à galoper sans fin sur les plages de Palavas, ta Poitrine dessinant le grand huit de l'Infini, indiquant ainsi la Terre Promise et le camion à glaces à mes moutons. CAR Je Suis Ton Berger ! Et ..."

(j'hésite encore entre un reste de pizza et une soupe au cresson pour ce midi)

Je suis officiellement rémunérée par le Pôle Emploi. Et je jure sur ma descendance qu'il ne le regrettera pas.

J'ai le coeur qui zouk comme un colibri épileptique. J'ai une famille, j'ai des amis, j'ai un avenir, je m'émerveille devant un vol d'hirondelles. Show must go on. J'aime le glam rock et le funk. Sergio Leone et Siouxsie. Mes chaussettes rayées et ma culotte étoilée. Les brocolis et les tartines beurrées. Les pirates et le rosé.

j'ai des humeurs de Pacifique. Si j'étais Rambo, j'aurai la trique.

Fini de broyer du noir place Antonin Jutard
Arrête donc ton requiem, Mozart
Ben-Hur, file moi ton char
A moi l'or et l'encens de Melchior et Balthazar !

lundi 18 octobre 2010

Da ya think I'm sexy ???

Ca y est.
J'ai postulé.
Pour devenir chauffeur de bus.
Ca fait du bien de savoir son avenir assuré. Et maintenant il faut que je réponde à des tas de questions et de tests pour un bilan de compétence comme vous l'expliquait précédemment Bill. Je suis un peu intriguée. On me demande de me décrire genre si t'étais un animal, une plante, un personnage célèbre, etc... Apparemment on met tout ça dans un ordinateur après et paf, la machine elle te dit quel métier t'avais envie de faire sans le savoir, la magie de la machine en somme !!! Mais bon quand je vais répondre : un renard sauvage, une colchique dans les prés et Rod Stewart, je me demande bien ce qu'il va sortir... Probablement gestionnaire de base de données ou quelque chose comme ça.

Enfin tout ça pour dire que chômeur, c'est du boulot mais je ne lâche pas le morceau, j'écrirai des histoires et après je ferai des films crétins avec moi en super star permanente, un peu comme Amour, Gloire et Beauté mais en cool. En somme. Et alors, Jane Fonda voudra vraisemblablement être moi.

Me suis-je bien fait comprendre ????

vendredi 15 octobre 2010

We're going fast then we take it slow

Ce post, tel un cri dans le désert, vient interrompre la longue attente. Nous n'attendons pas le messie mais de l'argent, je suis ni plus ni moins vénale que toi, chez lecteur fictif et pour que vive la poésie, j'appelle à moi certes Edgar Poe mais aussi le Pôle Emploi. L'angoisse de l'attente m'immobilise parfois tel le renard sauvage aux aguets mais j'ai décidé d'aller de l'avant surtout depuis que j'ai compris que mon anxiété n'est que le refoulement de mon ultra-violence car face à toi, Employé Pôle Emploi, je me sens tel Jack The Ripper face à une vieille prostituée des bas fond de Londres. Je te veux du mal. Parce que tu as quelque chose, peut-être, mais tu ne veux pas me le donner gratuitement. Et ça, c'est pas gentil.
Bref. Il faut absolument que je pense à autre chose.
Comme des diamants, des mulots ou des courgettes. Ou un bébé bison. Ou une graine de tournesol bleu. Ou un poncho. Oui c'est ça.
Un poncho.
Avec un Stetson rose à plumes. Des collants chamarrés. Et des babouches gris-métallisées (en quatrième j'avais eu 20 sur 20 à un devoir sur l'accord des mots composés)(j'ai eu une enfance très malheureuse).
Je vais en outre construire une play list de funk et devenir conducteur de bus.
Je suis la Jean-Mouline de l'évasion.

But right now, I have to go, Darling. Ain't got time, kind of a rendez-vous for a bilan de compétence².

² (NdT) : les mots en italiques sont en français dans la version originale.

mardi 5 octobre 2010

jeudi 30 septembre 2010

Strange Fruits

It's not a joke, it's a rope.

Alors voilà. Le Pôle Emploi m'a tuer. J'agonise en me raccrochant à l'infime espoir du rendez vous du 11 octobre, comme une lumière au bout du tunnel, ou comme le goudron et les plumes avant le retour d'où je viens après tout qu'est ce que t'as cru.
Le monde se divise en 2 parties : ceux qui ont l'ombrelle et ceux qui marchent.


Moi, je marche.

En priant pour que mon pire ennemi veille bien sur moi.

jeudi 16 septembre 2010

mercredi 15 septembre 2010

Parce qu'il y a un hélicoptère et un tank, moi je dis NAN !


Quand je serai grande, je serai Yolande.

La question du jour :
Est-ce une mauvaise idée de lire l'autobiographie de Jacques Mesrine quand on a des démarches administratives en pagaille à effectuer ?
Réponse :
Probablement.

Face à ce cube métallique froid, sombre et arbitraire, on oscille entre l'écroulement neurasthénique et la haine sanguinaire. A croire qu'"ils" s'en doutent, parce qu'"ils" ne veulent même plus nous voir, nous parler, incarner le malentendu, histoire qu'on se serre les coudes pour le démêler. Non. Il n'y a plus que des voix composées au téléphone à qui je ne peux répondre que par des touches (1,2,3, étoile, dièse) ou des mots (info, inscription...) mais personne pour répondre à ma question qui n'était pas prévu dans le schéma.

Putain.

Alors je deviens dingue.

Et je pense à Mesrine :

- Pour défoncer le bureau de l'agent binaire (appelons le Ben oui-Ben non) à coup de batte de base ball en lui demandant s'il pense que c'est une bonne idée, tapez 1.
- Pour poser mon katana sur la pomme d'adam du directeur clientèle de SFR afin qu'il me dise si oui ou non je peux résilier cette putain de ligne, tapez 2.
- Pour pouvoir vivre libre et nue dans un grand champs de violettes sans plus jamais d'identifiant, de code, de numéro d'abonné ou de mot de passe, dites "Sunshine Superman".

Suite à ce détournement de procédure, je vais être obligée de partir en cavale hors d'Europe. J'ai trouvé une planque dans la ville de Paul Bowles, William Burroughs, Jean Genet, Joseph Kessel, Marguerite Yourcenar, Paul Morand (bisou GP), Tennessee Williams, Antoine de St Exupéry, Mohammed Choukri. Entre autre.


Bien à vous,
Pépé Le Moko.

lundi 13 septembre 2010

Down in some Tularosa alley...

Au Fion qui se demandait d'où venaient ses Puces... :

"L'expression ''Marché aux Puces'' date vraisemblablement de la fin du 19ème siècle. A l'origine c'est une expression péjorative. (cf le proverbe : ''Qui se couche avec les chiens se lève avec les puces''). Bref, l'idée de puces, de vermines, accompagne généralement celle de linge, de vieux vêtements, de hardes vendus par des chiffonniers que l'on soupçonne d'être porteurs de parasites en tous genres. Il semblerait donc qu'un Parisien ait un jour eu l'idée de lancer l'expression Marché aux Puces pour désigner cet endroit où l'on peut acheter des objets ayant déja servi. L’histoire des Puces remonte à plusieurs siècles. Elle se confond avec celle des chiffonniers, ce peuple de l’ombre installé aux portes de la ville, au pied des « fortifs ». Appelés « biffins », « chiftires », « crocheteurs » ou plus poétiquement « pêcheurs de lune », les chiffonniers parcouraient la ville la nuit à la recherche de vieux objets jetés aux ordures qu’ils revendaient ensuite sur les marchés. Souvent associés aux habitants des « cours des miracles »,les chiffonniers sont chassés de Paris par de nouveaux édiles à la fin du XIXème siècle. Ils passent alors par petits groupes de l’autre côté des fortifs et s’installent près des portes de Montreuil, de Vanves, du Kremlin Bicêtre et de Clignancourt. Peu à peu, certains «crocheteurs » plus astucieux que les autres deviennent brocanteurs à leur compte. Ceux qu’on appelle déjà les « puciers » décident de s’associer. Bientôt, les parisiens viennent découvrir des étalages d’objets hétéroclites disposés à même le sol au delà de la barrière de Clignancourt. De fil en aiguille, le nombre des curieux augmente, celui des marchands aussi. Une mode est lancée attirant, parmi la foule chapeautée du dimanche, des mondains collectionneurs en guêtres immaculées qui viennent chiner autour des étalages de bric-à-brac. Le marché aux Puces est né…"

Tout ceci est tiré de divers sites internet que je ne citerai pas, que le Pape du Copyright m'excommunie immédiatement ou que le Dieu du Fake me transforme en statue de cassonade.


Bref, après le Rônin, les chiffonniers. On ne mourra pas idiot sur le blog cool.
Tout ça pour entamer une grande quête comme je vous le disais, le fameux bushido.
Qui nous mènera jusqu'aux casses automobiles.
Mes fidèles compères : le Fion et SanKuKai.
Dimanche, on a commencé par explorer les puces du canal, près de Lyon donc (je ne le préciserai pas à chaque fois, concentrez-vous, bordel). C'est une brocante sponsorisée par un troupeau hystérique de pingouins clignotants. Autant dire que ça m'a bien plu.
Les brocanteurs, c'est fascinant comme les types des casses automobiles. C'est des univers parallèles, aux origines floues, qui s'épanouissent sur les déchets produits par les vies propres et normales des gens qui font comme il faut (moi y compris, allez pas croire que le blog cool se la pète). C'est des mondes à la limite de la légalité, de la propreté, de l'honnêteté. Du coup, ça fait peur et ça attire. C'est des endroits comme un inconscient de la société, elle les repousse en périphérie, les ignore au maximum mais ne peut pas nier qu'elle en a besoin pour ne pas mourir étouffer sous ses propres déjections. Mais à condition qu'on ne le voit pas.
Du coup, on se promène là-dedans comme dans un monde onirique, hétéroclite. Les habitants obéissent à des règles qu'on ne connaît pas. On se sent débutant, gauche. En même temps, on trouve ça tellement beau. Et puis il y a des saucisses. Alors, on voudrait faire partie du secret, connaître les moeurs, les rites et les codes. Être initié. Etre invité, nous aussi, à venir danser tous les dimanches midi autour d'une bouteille de rosé, entre 2 caravanes qui sentent la friture, au milieu des visages burinés de réveil à l'aube, d'efforts et de soucis d'argent, à moins que ça ne soit par des magouilles à l'issue incertaine. Comme ces personnages qui traversent le temps et qui sentent la liberté, l'aventure mais aussi un peu le crime parfois, les rônins, les mercenaires, les pirates, les manouches...
Savoir jusqu'où on trouve ça beau et jusqu'où ça fait trop peur.
Et prier pour que les chiens errants et les puces ne disparaissent jamais.

dimanche 12 septembre 2010

watashi wa Rônin desu

Qu'est ce qu'un Rônin ?


Non, ce n'est pas un petit gros.

Aujourd'hui, le blog cool vous apprend des choses... (j'ai tout pomper sur le magazine No-Dogs.fr). En fait, tout se passe au Japon. Il était une fois en l'an...

710-794 :
Ere Nada. Apparition du terme « rônin », pour désigner toutes les personnes qui désertent leur
maître, qu’il s’agisse de guerriers ou de serfs. Peu à peu, on utilise le mot pour désigner les
samouraïs qui quittent leur maître et s’excluent donc de la société japonaise féodale.
1600-1868 :
Ere Edo. Forte augmentation du nombre de rônin, due à la rigidité du système instauré par le shogunat, qui interdit aux samouraïs de changer de maître et de se marier hors de leur clan.
Rônin célèbre de cette époque :
Musashi Miyamoto (1584-1646). Archétype du héros médiéval nippon, samouraï expert
en ken-jutsu (maîtrise des sabres katana et wakizashi).
Extensions du mot :
Aujourd’hui le terme désigne les étudiants qui ont échoué à l’examen d’entrée à l’université
et restent une ou deux années à étudier en espérant le repasser. On appelle également
parfois rônin une personne au chômage.

Je vous laisse. J'ai un putain de bushido à parcourir.

vendredi 10 septembre 2010

35 rhums ? Qu'un seul tienne et les autres suivront.

Après la fin de la saison 1 et un intermède estival que j'estime bien mérité et durant lequel j'ai réappris le sens de phrases comme "je suis en pleine forme", "j'ai bien dormi", "mmm, c'est bon", "tiens, et si je ne faisais rien" etc., il est donc grand temps d'entamer la saison 2 du blog cool.
Comme il se doit, je vous rappelle les épisodes précédents : en attendant de ne plus être obligée de m'ennuyer au travail, je m'amusais à lire des blog cools, puis à écrire des posts sur mon propre blog cool.
Et maintenant, voici venu le temps des rires et des chants où je ne suis plus obligée de m'ennuyer au travail. Je déclare donc ouverte la saison 2 : "Quand le champ des possibles a dissout toutes les frontières" (en anglais : "Ze Fucking Dead Boundaries").

Tout commence le matin, je me lève, une tasse de café et quelques biscuits au sésame (après avoir fait pipi), j'ouvre les volets de ma chambre et contemple Fourvières et les pentes de la Croix-Rousse, découpant les nuages lumineux d'une matinée radieuse, amen.



Ensuite, je lis. Pendant des heures. Et au fond, rien que cette idée suffit à me combler. Bon, je sais, je vous nargue. Mais bon, imaginez qu'on me choisisse pour un "Vis ma vie", ça serait quand même un véritable défi à la production de télé réalité : comment faire monter le suspens ? Comment maintenir un audimat (c'est comme ça qu'ils appellent les gens qui regardent la télévision) ? Comment faire naître angoisse et euphorie sur le visage du candidat qui devra vivre ma vie (et imaginons qu'il soit garçon de plage en Martinique et que pendant qu'il lit entre 4 et 6 heures par jour dans mon lit, moi j'installe et je sers des cocktails à des corps blancs, vieux et flasques venus chercher la terre promise d'une retraite au soleil à moins de 800€ tout compris) ? Evidemment, je pourrai vous parler de mes lectures, me saisir du micro pour énoncer des opinions et des théories au sujet de tel ou tel auteur et de son écriture, mais que t'importe... Un voyage ne se raconte pas. Alors pour aujourd'hui, je citerai juste Putain de Nelly Arcan et Cendrillon de Eric Reinhardt.


Et puis, je regarde des films. Par exemple, j'ai découvert deux très chouettes personnages de filles, qui jouent au foot, qui baissent souvent les yeux mais jamais de honte juste de pudeur, qui porte des sweat et des converse, qui jettent l'aspirateur et partent en claquant la porte, qui haussent les épaules quand on leur dit qu'elles sont fragiles parce que dire qu'un nuage est un arbre ne mérite même pas de réponse, qui pleurent de rage, qui aiment très fort avec volonté et détermination sans avoir besoin de raccourcir leur jupe ou d'écarter les jambes pour le montrer, et ce qu'il y a de vraiment chouette avec ces filles (ne vous méprenez pas, je ne vous raconte pas tout ça pour me justifier d'avoir acheter des Van's), ce qu'il y a de chouette, c'est les garçons qui tombent amoureux d'elles, et qui montrent des visages plein de vieilles douleurs et de nouvelles envies, des voix qui trébuchent et qui montent pour surmonter l'émotion sans la cacher, qui ont envie de faire des trucs dingues tellement ils sont contents d'être avec les filles chouettes, alors ils se jettent dans le canal de l'Ourcq comme ça tout habillés, ou bien ils exhortent tous les gens du bus à s'inventer leur propre prénom pour ne pas se contenter de celui qu'on leur a assigné à la naissance, enfin bref, des types vraiment chouettes et touchants. Enfin je veux dire que ça fait du bien de voir au cinéma des femmes qui ne sont pas des enveloppes corporelles téléguidées et des types qui ne sont pas... des enveloppes corporelles téléguidées. Je veux dire qu'il serait quand même temps de comprendre que la libération de la femme ne peut que être aussi celle de l'homme. Na. (Et oui, ce n'est pas parce que mes neurones ne sont plus absorbées par le paramétrage des critères de vente en fonction du profil de l'investisseur qu'elles vont s'arrêter de faire de l'écume...)


Et j'écris aussi. Il est notamment question d'une femme, un genre de Jacques Mesrine mais qui au lieu de faire de la criminalité, ferait du commerce international. Enfin, je bois des tisanes, je mange des légumes, je suis allée à la piscine hier avec Gazoline (mais finalement on a bu des bières) (une sombre histoire d'horaires d'été) (mais le bar était chouette, il s'appelle le Fennec et il était rempli de types qui fêtaient l'Aïd en buvant de la limonade) (et nous on hurlait des théories sur la vie et la sexualité en buvant des tas de bières) (on a eu une tournée gratuite) (en fait quand le gouvernement organise des grands colloques sur le thème de l'intégration, ça me fait penser à une réunion de gens qui se demandent si la terre est ronde) (je voudrai bien m'intéresser à la politique mais j'aimerai bien qu'ils fassent un effort pour arrêter la métaphysique, j'y comprends rien).


Ah oui, et puis un jour je penserai à avoir un métier à nouveau.

Mais pas tout de suite...

jeudi 2 septembre 2010

A tropical eye contact

Elles durent ces vacances, elles durent...

jeudi 26 août 2010

And it ain't a fit night out for man nor beast !






C'était la Loutre de Rivières, en direct du Grand Nord.

mercredi 18 août 2010

I'm one of the common wealth

Albion est un édredon en plumes de cygne, vert gazon et qui sent bon l'herbe coupée. Albion est douce comme une soirée au coin du feu quand il pleut dehors. Ils y emballent la nourriture dans des toutes mignonnes boîtes en carton, qui s'imbriquent parfaitement dans le frigo et leur maison sont toute en moquette. Ils sourient tout le temps en s'excusant de ne pas avoir été assez gentil avec vous et vous regardent comme si vous méritiez tous les plus gros câlins du monde. Vraiment à Albion, on a tout le temps envie de faire des bisous aux gens. C'est probablement à partir de là qu'on pénètre dans une zone de possible déception mais je ne suis pas restée assez longtemps pour me sentir menacée. Deux autres aspects marquants d'Albion : les tatouages qui pullulent sur la peau des gens et les chaises roulantes motorisées. A Albion, tous les vieux sont montés sur roulette. J'y ai vu aussi, plus spécifiquement en Ecosse, des gens qui jouent au golf dans les parcs, des capotes au whiskey et des moutons gonflables (sisi. Pour adulte. Les habitants d'Albion sont autant fascinés par le mouton qu'un boucher hallal.).

Mais surtout à Albion, ils ont une langue avec laquelle on a le droit de jouer tout le temps.

(je parle du langage bien entendu)

Par exemple, on peut faire un verbe avec n'importe quel nom (You don't even fucking ID me ! Stop mummying me !...), faire n'importe quel nom avec n'importe quel adjectif, etc. Bref, quand je serai grande, je me spécialiserai en néologisme britannique, it's my why not moment. Et puis, ils sont tellement drôles...

Bref, j'adore cette oh my dear atmosphère, la même qui m'a fait tant aimé Hong Kong et les mugs pleines d'eau chaude. C'est vraiment trop mignon.


mardi 10 août 2010

Gotta knock a little hard

Y'a un groupe qui s'appelle Electric President (et qui ont fait une chanson excellente qui s'appelle the violent blue mais on n'est pas là pour ça) et sur leur myspace, ils expliquent qu'ils espèrent un jour devenir très riche grâce à leur musique, comme ça ils pourront s'acheter un avion. Ensuite, ils brûleraient l'avion, sans même l'avoir utilisé. C'est juste pour le plaisir d'avoir les moyens de le faire. Et pendant que l'avion brûlerait, ils boiraient des supers bons vins rouges en faisant des rires sardoniques jusqu'à ce que l'avion explose.

Et bien parfois, oui, j'avoue, je suis jalouse. Cette idée est tout simplement féérique.
Moi, je n'avais humblement pensé qu'à un tank...


lundi 9 août 2010

Non, c'est pas du tout la fête sans ta casquette...

Aujourd'hui, je pourrai vous parler de tracasseries administratives, de changement d'adresse intempestive ou d'aspirateur mais ceci est un blog cool et non un partage sur les expériences chiantes de la vie, grand bien nous fasse.

Par conséquent, il va me falloir vous parler de casquettes. Il m'est apparu clair comme de l'eau de roche en m'endormant hier soir (je sais, j'ai une vie étrange, c'est parce que je n'ai pas de problème de couple) que le port ou le non-port de la casquette est un choix crucial dans la vie d'un être humain. En atteste la littérature, le cinéma et les fraggle rock.

Prenons la littérature. Holden Caulfield dans l'Attrape-Coeur de Salinger, je cite :
"C'était une casquette de chasseur, rouge avec une très très longue visière. je l'avais vu à l'étalage de ce magasin de sports, quand on était sorti du métro juste après avoir découvert que j'y avais laissé les foutus fleurets. Elle m'avait coûté seulement un dollar. La façon dont je la portais, c'était la visière à l'arrière - un genre plutôt ringard je dois dire, mais j'aimais bien. Et ça m'allait vraiment pas mal." Faut savoir que Holden, à ce moment là, il en chie grave, et que cette casquette, elle le quitte pas du bouquin et qu'elle le réconforte quand même drôlement.

Prenons le cinéma. Paris-Texas, look and shut the fuck up :

Bon inutile de préciser que lui, aussi, il prend cher à sa gueule et il est évident que cette foutue casquette le maintient sur terre.

Enfin, les Fraggles, dans l'épisode "C'est pas la peine sans ta casquette", Boober qui voudrait être brave audacieux et courageux, sur les conseils de la Grande Krado aka Germaine, décide de ne plus quitter sa casquette.

Si avec tout ça, vous sortez encore sans couvre-chef, je ne peux vraiment plus rien pour vous. Ceci étant acté, je vous laisse, je vais faire un tour...

dimanche 8 août 2010

Arthur or Martha.

Ladies and Gentlemen, Here we are...

Bon pour le moment, j'ai plutôt l'impression d'évoluer dans un monde parallèle, genre un peu flippant comme un rêve où on hésite entre se réveiller ou continuer jusqu'au bout pour voir comment ça finit (et surtout pour tenter de se figurer pourquoi, nom de Zeus, j'ai atterri ici ??!?)
De toute façon, si c'est comme dans un rêve, ça finira en eau de poisson. Pour le moment, comme dirait le pote de Gazoline qui a plein de chats et qui se fait arrêter dans des bolides en herbe immatriculés 0-1, j'ai un grand champ devant moi. Un grand champ aquatique.

Néanmoins, l'Au-Dessous m'a envoyé des signaux à caractère clignotant : je suis dans la ville où il y a ma librairie préférée du monde et mon vidéoclub préféré du monde. De plus, il y a juste en bas de chez nous (je suis en colocation avec Barracuda et Gazoline. Et Georges. La chatte.) un tout petit cinéma pas cher tenu par un type très vieux qui ne répond même pas quand on lui dit bonjour (je crois que ça le contrarie d'avoir parfois à sortir de la salle de projection, c'est un truc platonicien, on peut pas comprendre). Par exemple, hier j'ai regardé A l'est d'Eden. L'architecture de ce film est épatante, James Dean fait très bien le renard sauvage, et ça parle d'amour filial, d'argent, mais surtout de la retenue du mal qui n'est pas forcément un bien. C'est beau comme un tsunami qui te jaillirait du nez. Amen.

J'ai vu aussi la fièvre dans le sang, Splendor in the grass, le titre en V.O. à plus la classe, même si il est effectivement question d'ados plein d'hormones qui pensent plus à la gaudriole qu'à finir leurs études, tant et si bien qu'ils finissent soit en H.P., soit ils meurent dans un accident de voiture après avoir avorté, soit en bouseux fauché qui mange des pizzas et élève ses gosses avec des poulets. Pas évident. Sur le même thème, mais avec un autre angle d'attaque, on vous recommandera vivement Les Beaux Gosses (jamais sans ma chaussette).

Demain, nous parlerons littérature et courgettes. En attendant, je vais faire un tour...



vendredi 30 juillet 2010

Le dernier épisode de la première saison...

Ben oui. On l'a compris. C'est aujourd'hui.

Fin du travail à la banque, fin d'une vie de salarié dans la capitale, fin tout court d'une vie à la capitale, bref, je change de boulot, d'apparte, de ville, de vie... bon pas de mec vu que j'en ai pas.


Mais j'ai résolu ce problème hier (ben oui, tout quitter, pour tout changer dedans de sa vie, c'est pas drôle si y'a pas aussi quitter son mec, c'est tout de suite moins WAAAA et plus bof.). Dans le métro (le seul endroit où il pouvait m'arriver des trucs ces derniers temps on l'aura compris), j'ai vu un type grand-beau-costaud-l'air malin qui s'est arrêté de courir pour aider une maman à descendre les escaliers avec sa poussette. Autant dire un homme parfait dont je m'empresse de tomber amoureuse, ce qui signifie concrètement que je me mets à le suivre de loin en espérant qu'il se passe quelque chose (et non ! je sais pas quoi, si je savais, je ferai probablement pas des trucs pareils !). Bref. Au bout d'un moment, j'en ai quand même eu marre de l'attendre parce qu'il arrêtait pas d'aider tout le monde, de tenir des portes, de donner des sous aux clochards, de porter des handicapés, de rendre la vue à des aveugles, etc. Bref. Il était évident qu'il sacrifiait notre vie de couple sur l'autel de sa carrière de charité.


Je l'ai donc quitté. Lui aussi.

Comme ça, ça aussi, c'est fait.

Y'a plus qu'à déménager demain et hop, on en parle plus.


Alors que dire pour ce dernier post (de la saison, vous inquiétez pas, j'aurai encore plein de trucs palpitants à raconter dans ma Second Life) (vous avez remarqué que finalement je n'hésite même plus à parler à mes lecteurs fictifs ? c'est qu'en fait, j'ai réalisé que dans ma Second Life, j'allais passer mon temps dans ma chambre avec des tas de personnages fictifs, alors autant m'habituer tout de suite, non ?) (non, il ne s'agit pas d'un internement en HP, je vais simplement reprendre des études à Lyon et écrire des histoires. Non mais.) ?


Et bien je souhaiterai rendre un hommage à mon éternel et incompressible malentendu avec le monde du travail (alors qu'avec tous mes amis fictifs tout s'est toujours très bien passé, c'est bien la preuve que le problème, c'est le travail).

Je le ferai en rapportant ici l'entretien d'embauche qui m'a valu de commencer ma carrière de banquière (en informatique, pas en finance, c'était pas possible) :

Le type en costard-cigare (sisi, c'était un beauf de SSII) :
"Donc nous, on est spécialisé dans la MOA de projets informatiques bancaires. Nous avons mis au point une méthode qui permet d'indusctrialiser la phase d'homologation dès la phase de spécifications fonctionnelles ce qui permet d'optimiser les coûts et les délais des projets... blablabla... -j'avais, comme vous, renoncé à comprendre et je commençais à me décourager de trouver un travail et de gagner de l'argent sans que ça soit femme de ménage à Gresse-en-Vercors ou commerciale en assurance des bâtiments sur les chantiers, ce qui était les seuls propositions fermes que j'avais à ce stade. Bref, flippant.) Et vous alors, parlez-moi de vous ? Dites-moi ce que vous pensez pouvoir apporter à notre société ?

- Ben..., dis-je complètement résignée parce que j'avais tellement rien compris que même avec beaucoup d'imagination je ne pouvais absolument rien inventer de crédible et puis les mots qu'il avait utilisé étaient tellement compliqués que ça n'était même pas la peine d'espérer en avoir retenu un seul, bref, je jouais la carte du désespoir), ben... en fait, j'ai rien compris. Mais j'ai très envie d'apprendre, hein !!!

- J'apprécie votre franchise, c'est une grande qualité dans nos métiers, c'est donc pour ça que je vais vous faire une proposition d'embauche" (= je vais pouvoir avoir un logement à moi et pas juste le canapé-lit des copains même si c'est les copains les plus cools du monde)


Le truc, c'est qu'à ce moment-là, j'ai fermement cru que ça y etait, c'était parti, j'allais travailler, apprendre, et que j'aurai une vie normale comme celle des gens normaux dans les séries télé. Un boulot, un appartement, etc. et que du coup, je n'aurai plus jamais aucun souci (= questions existentielles quant à ce que je veux faire dans la vie) (oui je sais, ce post est long et chiant et décevant, comme tous les derniers épisodes, c'est comme ça). Mais non. J'ai beau eu finir par comprendre ce qu'avait voulu me dire le type au cigare à ce moment-là, j'ai jamais compris pourquoi tout ça nécessitait... euh... comment dire... ben, que je m'y intéresse en fait.

Et comme, que je fasse ou pas ce qu'on me demandait, ça ne changeait la plupart du temps strictement rien (je l'ai vérifié plus d'une fois). Ben ça fait 12 ans que, sauf exception, je fous rien au travail. Autant dire de mes journées.


Et donc, à 35 ans, j'ai décidé que, tiens, si je faisais des trucs pendant les journées. Et voilà. A partir de lundi, je vais faire des trucs.
J'ai le trac.
Mais j'ai la niaque.


jeudi 29 juillet 2010

En J-1 : On t'a pas demandé d'être malin et ça tombe bien

Ce matin, en sortant du métro à Here-The-Pussies (pour l'avant dernière fois hihihi), j'ai croisé le maire de Here-The-Pussies qui draguait des vieilles (je ne le nommerai pas, j'ai déjà assez de difficultés comme ça à virer Mr FloP de mon wikio, si en plus, faut que je rajoute un mafieux de droite, je suis foutue). Je l'ai fixé avec effroi et fascination comme quand on tombe par hasard sur une vidéo d'une grosse araignée poilue.


Quand soudain, il a levé la tête vers moi, comme ça :



Mon Dieu ! Pourvu qu'il ne m'ait pas jeté un sort ! Comme celui qu'il a jeté sur quasiment tous les habitants de Here-The-Pussies : il pourrait leur chier sur la tête qu'ils iraient encore voter pour lui. Si c'est pas de la manipulation vaudou ça ou alors j'y connais rien en politique...


Sinon il fallait que je vous parle de TrueBeer. C'est une idée de concept de série génial que j'ai eu. J'en ai beaucoup et il m'a paru soudain évident qu'il fallait que j'en parle dans le blog cool. Bref. Je sais pas si vous connaissez TrueBlood, sûrement mais je vais résumer quand même. C'est donc une série qui raconte la vie dans un bled de Louisiane à une époque actuelle où les japonais ont inventé un sang artificiel qui permet aux vampires de s'alimenter sans tuer personne. J'en dirai pas plus sur cette série (à part que le générique est vraiment trop classe mais j'ai horreur de me répéter).

Bref, mon esprit brillant, entre 2 activités utiles (lire des blogs et dormir)(autant dire quand je suis dans le métro et on aura compris quelle vie palpitante est sur le point de s'achever... DEMAIN !!!) a conçu une parodie absolument délirante de ce concept : TrueBeer. Imaginez que les grecs inventent une bière qui rend pas con au bout de 6 pintes. ça permettrait à tous les alcooliques de pouvoir vivre à nouveau de jour avec tous les autres êtres humains (il y en a ?). Mais bien sûr certains auront la nostalgie de la bière d'antan, celle qui donnait envie de parler sans s'arrêter de plus en plus fort pour répéter inlassablement une idée qu'on trouve trop forte ("le temps passse", "I am what I am", "toute la musique que j'aime", "le sida c'est vraiment pas sympa", etc...), et continuerait donc à en consommer en toute illégalité le soir dans des bars à gogo danceuses (oui, car je n'invente que des séries américaines). Bref, forcément, ça créerait des conflits, des crimes et des enquêtes, surtout quand une fille alcoolique non-repentante tomberait amoureuse d'un sage buveur de TrueBeer, qui lui même serait totalement sous le charme de l'haleine fétide du matin de sa nouvelle dulcinée. Bien entendu, la société réprouverait cette alliance contre-nature et poserait des tas de problème au dit-couple. Surtout Horace, le buveur d'Ice Tea qui était secrètement amoureux de la douce alcoolique depuis son retour d'Irak.

Je vous en dis pas plus mais avouez que vous mourrez d'envie de savoir la suite, pas vrai ?

(...)

PAS VRAI ?

mercredi 28 juillet 2010

It's always about washing machine

Aujourd'hui au boulot, ils m'ont invité à déjeuner et ils m'ont offert un playmobil, une carte darty et un sac à main en carton très joli. J'ai trouvé que c'était très gentil alors je leur ai envoyé un mail cet après-midi :

Merci beaucoup au fait, surtout pour le Playmobil (la carte Darty, c'est cool mais ça fait surtout plaisir à mes futurs colocataires qui viennent de m'apprendre que la machine à laver venait de rendre l'âme. Et ne me dites pas qu'il n'y a pas assez dessus -vous n'aviez qu'à inviter Christine elle aurait certainement mis plein de sous en pensant qu'un partie serait déductible des impôts comme quand on donne au resto du coeur- je veux pas le savoir) et le sac à main (-justement j'ai un mariage en septembre et je savais pas quoi mettre- il est très beau et ça fera un très joli rangement).
Sinon j'ai été vraiment très -étonnée- contente -de vous croiser à la machine à café une fois- vous connaître.
Si vous voulez me -spammer- donner des nouvelles par la suite :
-ulla3615@laposte.fr- annlo3@hotmail.com



A -tchoum- tout bientôt,
Anne-Laure



PS : Comme moi, en rentrant de vacances, -ils croieront sûrement qu'oasis n'a jamais été qu'une boisson à l'orange chantée par Carlos- auront probablement oublié qui je suis mais transmettez -mes bouses sous excel dans le répertoire Homologation- hommages à D., W. et L.
Afin de contribuer au respect de l'environnement, merci de -rester chez vous- n'imprimer ce mail qu'en cas de nécessité




(il y a un certain nombre de private joke hyper drôle que je ne vous expliquerai pas, ce blog a toujours été cool mais n'a certainement pas l'ambition d'être compréhensible)


La réponse a été vraiment cool :



Pour info, avec le bon cadeau, tu pourras acheter 5 stickers pour la machine à laver chez darty + un playmobil "prof en lycée professionnel". (sauf que je sais pas si ils font les playmobil chez darty)
Au moins, le lave linge marchera pas mais il sera booooo !




(et les stickers panda sont vraiment trop cool, il me paraît évident que je vais en faire l'acquisition). Du coup, j'ai répondu ça :





Oh oui ! J'aime beaucoup le panda (c'est le seul être vivant plus fainéant que moi).
Sinon le "prof en lycée pro" est un kit playmobil vendu séparément (on comprend pourquoi) :
Là c'est la version "à l'école" :



Là c'est la version "à la maison" :

Autant vous dire que j'ai jamais autant rigolé au boulot (on se serait cru dans un blog cool)

(...)

Et je me fous que ça vous fasse pas rire. Parce que dans 2 jours...

J'AURAI PLUS AUCUNE HISTOIRE DE BOULOT A VOUS RACONTER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (-rires sardoniques-)

Et j'essaierai de vous parler de True Beer demain.

mardi 27 juillet 2010

Si j'étais une loutre télécommandée...



... je me marierais avec un grille-pain.

Plus que 3 jours avant d'entendre sonner les trompettes de la liberté !!!!!!!!

lundi 26 juillet 2010

Are you talking to me ?

Et oui, 2 posts en un jour. On se refuse plus rien tellement qu'on est libre Max plus que 4.5 jours youpiya.



Non mais parce qu'il faut quand même que je raconte la terrifiante mésaventure que j'ai vécu dans les transports en commun (et compte tenu du fait que j'y passe 3 heures par jour en ce moment, nous nous étonnions du fait qu'il ne nous soit encore rien arrivé d'absolument extraordinaire et cool de façon à pouvoir être raconté dans ce blog qui commence décidément à contenir bien trop de mots pour un seul homme).



Donc : un type, très très âgé (= cheveux blancs + plein de traits sur la figure + ça n'était pas un zèbre), debout adossé aux strapontins, me demandent à moi, cougar précoce (= JEUNE + belle et intelligente et épanouie), si je veux m'assoir.

On est 132 dans ce putain de wagon et il me demande à moi, si je veux m'assoir.

Alors que lui est VIEUX. Et qu'il tient debout aussi bien que moi.

Mais le problème, c'est pas ça.

C'est que j'ai refusé avec l'air de dire "Hé vieux ! T'y penses même pas ! Je suis tellement jeune que je reste debout toute la vie si je veux, sans déc, rien à foutre des sièges, moi, j'suis comme ça, always stand up total attitude. Yeah. (oui car je me suis mise à penser jeune en même temps, j'étais en phase de maximum réactivité)".

Puis des places se sont libérées.

Et lui ne descendait toujours pas du métro.

Alors j'ai dû rester debout pendant 45 mn.



Par fierté.

Moi.

Qui ait passé ma vie à tout faire pour être systématiquement ridicule et absolument pas crédible.



J'ai juste pas compris.



Et merde. Pourquoi il m'a demandé ça à moi ??? J'ai vraiment l'air si vieille que ça ????



Lost in cartoonization

Ce week-ent, j'ai préféré regarder True Blood, ça saigne autant que dans Dr House, mais ça se passe souvent dans le jardin et j'avais besoin de prendre l'air. Non et puis surtout, j'aDOre le générique de cette série, surtout l'image du serpent qui fait du break-dance sur un riff de country qui dit "I wanna do bad things with you". Excessivement cool.

Bon, j'ai vu aussi Les Demoiselles de Rochefort parce qu'il faut bien. C'est un film bonbon en forme de comédie musicale. J'aime bien les comédies musicales parce que (on dirait des films d'aryens sous acide) quand on marche dans la rue y'a toujours des gens qui font des double-salto-chassé-croisé-arrière quand ils vous croisent, et des types en pantalon moulant qui vous soulève délicatement pour vous éviter de marcher dans une crotte de chien, ce qui en plus d'être cool est excessivement pratique. Donc dans le film, y'a Catherine et Françoise qui poussent des hurlements en rêvant de rencontrer des gays (ce qu'elles font au lieu de se taper les 2 forains cools, en plus qu'il y en a un qui est le frère jumeau du chef des Pépito dans West Side Story). Sinon y'a leur mère qui est vraiment très cool car elle tient un bar et qu'elle s'est fait faire un gosse par Piccoli qu'elle a appelé Boubou.


Boubou Piccoli.


C'est vraiment cool comme nom.

Par contre, y'a un passage que j'ai pas compris où elle dit qu'elle a quitté son mec parce qu'il avait un nom ridicule et tous les clients du bar se mettent à chanter "le salaud ! le salaud !"... Mais bon, j'y ai jamais compris grand chose aux histoires de fesses.