"L'expression ''Marché aux Puces'' date vraisemblablement de la fin du 19ème siècle. A l'origine c'est une expression péjorative. (cf le proverbe : ''Qui se couche avec les chiens se lève avec les puces''). Bref, l'idée de puces, de vermines, accompagne généralement celle de linge, de vieux vêtements, de hardes vendus par des chiffonniers que l'on soupçonne d'être porteurs de parasites en tous genres. Il semblerait donc qu'un Parisien ait un jour eu l'idée de lancer l'expression Marché aux Puces pour désigner cet endroit où l'on peut acheter des objets ayant déja servi. L’histoire des Puces remonte à plusieurs siècles. Elle se confond avec celle des chiffonniers, ce peuple de l’ombre installé aux portes de la ville, au pied des « fortifs ». Appelés « biffins », « chiftires », « crocheteurs » ou plus poétiquement « pêcheurs de lune », les chiffonniers parcouraient la ville la nuit à la recherche de vieux objets jetés aux ordures qu’ils revendaient ensuite sur les marchés. Souvent associés aux habitants des « cours des miracles »,les chiffonniers sont chassés de Paris par de nouveaux édiles à la fin du XIXème siècle. Ils passent alors par petits groupes de l’autre côté des fortifs et s’installent près des portes de Montreuil, de Vanves, du Kremlin Bicêtre et de Clignancourt. Peu à peu, certains «crocheteurs » plus astucieux que les autres deviennent brocanteurs à leur compte. Ceux qu’on appelle déjà les « puciers » décident de s’associer. Bientôt, les parisiens viennent découvrir des étalages d’objets hétéroclites disposés à même le sol au delà de la barrière de Clignancourt. De fil en aiguille, le nombre des curieux augmente, celui des marchands aussi. Une mode est lancée attirant, parmi la foule chapeautée du dimanche, des mondains collectionneurs en guêtres immaculées qui viennent chiner autour des étalages de bric-à-brac. Le marché aux Puces est né…"
Tout ceci est tiré de divers sites internet que je ne citerai pas, que le Pape du Copyright m'excommunie immédiatement ou que le Dieu du Fake me transforme en statue de cassonade.
Tout ça pour entamer une grande quête comme je vous le disais, le fameux bushido.
Qui nous mènera jusqu'aux casses automobiles.
Mes fidèles compères : le Fion et SanKuKai.
Dimanche, on a commencé par explorer les puces du canal, près de Lyon donc (je ne le préciserai pas à chaque fois, concentrez-vous, bordel). C'est une brocante sponsorisée par un troupeau hystérique de pingouins clignotants. Autant dire que ça m'a bien plu.
Les brocanteurs, c'est fascinant comme les types des casses automobiles. C'est des univers parallèles, aux origines floues, qui s'épanouissent sur les déchets produits par les vies propres et normales des gens qui font comme il faut (moi y compris, allez pas croire que le blog cool se la pète). C'est des mondes à la limite de la légalité, de la propreté, de l'honnêteté. Du coup, ça fait peur et ça attire. C'est des endroits comme un inconscient de la société, elle les repousse en périphérie, les ignore au maximum mais ne peut pas nier qu'elle en a besoin pour ne pas mourir étouffer sous ses propres déjections. Mais à condition qu'on ne le voit pas.
Du coup, on se promène là-dedans comme dans un monde onirique, hétéroclite. Les habitants obéissent à des règles qu'on ne connaît pas. On se sent débutant, gauche. En même temps, on trouve ça tellement beau. Et puis il y a des saucisses. Alors, on voudrait faire partie du secret, connaître les moeurs, les rites et les codes. Être initié. Etre invité, nous aussi, à venir danser tous les dimanches midi autour d'une bouteille de rosé, entre 2 caravanes qui sentent la friture, au milieu des visages burinés de réveil à l'aube, d'efforts et de soucis d'argent, à moins que ça ne soit par des magouilles à l'issue incertaine. Comme ces personnages qui traversent le temps et qui sentent la liberté, l'aventure mais aussi un peu le crime parfois, les rônins, les mercenaires, les pirates, les manouches...
Savoir jusqu'où on trouve ça beau et jusqu'où ça fait trop peur.
Et prier pour que les chiens errants et les puces ne disparaissent jamais.
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