mercredi 31 mars 2010

J'aime aussi beaucoup la culture. Mais pas en ce moment. J'ai trop de sou(ci)s.

Aujourd’hui, j’ai encore essayé de faire du tunning de cheveux. Voilà le résultat :





(Inutile de le prouver scientifiquement : la science ne peut plus rien pour moi maintenant)

Hier (technique du flash-back intempestif) (intempestif signifie fête interrompue par une tempête) (ce qui n’a rien à voir avec ce que je vais raconter mais j’avais quand même envie de le dire), je suis allée chez l’esthéticienne me faire épiler (alors si j’en parle, c’est parce que c'est excessivement important et que je ne peux pas garder ça en moi, à moins d’exploser telle une grenade intempestive) (et oui, oui, je suis en phase de lutte contre ma surcharge capillaire. Et alors ?), et ça a mal commencé.
La dame, je vous le jure, elle parlait à mes poils comme si c’était des êtres vivants (un peu comme si elle tenait un blog cool pour poils fictifs. Sauf que ça n’existe pas.). Elle leur parlait comme si c’était d’adorables petits animaux avec des grands yeux tout mignons qu’elle essayait d’attraper pour les enfermer à tout jamais dans une toute petite boîte sans fenêtre.
Elle n'arrêtait pas : "Viens là, petit poil que je t'attrape, ouh, petit fripon, tu te caches, mais je vais te trouver, hihihi" etc....

C’est le truc le plus flippant que j’avais jamais vu de ma vie.
Il fallait que ça cesse alors j’ai parlé.
J’ai parlé sans pouvoir m’arrêter jusqu’à ce qu’elle me relâche : elle n’a pas pu en placer une. J’ai parlé, parlé, parlé…
J’ai raconté n’importe quoi.
J’ai été obligée de m’inventer une vie qui l’intéresserait suffisamment pour qu’elle ferme sa grande gueule de psychopathe. Alors j’ai parlé de mon mari trop cool qui laisse traîner ses chaussettes sur le canapé, mais que ça m’embêtait pas trop parce que y’a pire dans la vie. Mais que quand je rentre du travail fatiguée et énervée parce que mon chef m’a demandé de travailler quand même un peu, mon mari trop cool savait très bien qu’il valait mieux se taire et commander des sushis, bien que d’habitude, c’est moi qui fait la cuisine parce que c’est vraiment pas son truc et que je réussis drôlement bien les pop corn. En même temps, c’est lui qui récupère les gosses à la sortie de l’école et qui leur fait le goûter, alors c'est plutôt normal. Que la dernière fois qu’on s’est engueulé, c’est parce que je n’allais plus chez le coiffeur ni chez l’esthéticienne depuis 6 mois (et là c'est elle qui a eu l'air terrifié), mais que j'avais fini par y aller en échange de ne plus jamais faire de régime. En tout cas, chaque fois que je me fais épiler, il sabre le champagne et on écoute du Boney M jusqu'au bout de la nuit et les enfants ne vont pas à l'école le lendemain.
J’en pouvais plus mais j’ai tenu bon.

Aujourd’hui, mes collègues de travail se sont moqués de moi parce que je raconte jamais rien.

S’ils savaient…

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