Mais Cioran l'a si bien fait que je lui laisse la parole :
L’ennui est l’écho en nous du temps qui se déchire, la révélation du vide, le tarissement de ce délire qui soutient – ou invente – la vie. (...) L’ennui nous révèle une éternité qui n’est pas le dépassement du temps, mais sa ruine ; il est l’infini des âmes pourries faute de superstitions : un absolu plat où rien n’empêche plus les choses de tourner en rond à la recherche de leur propre chute. La vie se crée dans le délire et se défait dans l’ennui. (Précis de décomposition) (Je n'aurai jamais pu aussi bien décrire ce qu'on ressent à la lecture d'un compte rendu de comité de suivi...)
Mais aussi :
L’ennui se fait musique au bord de la mer, et extase sur le sommet des montagnes. (et envol d'hélicoptère au parc Suzanne Lenglen.) (Le crépuscule des pensées)
2 commentaires:
Prenez un mot prenez-en deux
Faites cuire comme des oeufs
prenez un petit bout de sens
puis un grand morceau d'innocence
faites chauffer à petit feu
au petit feu de la technique
versez la sauce énigmatique
saupoudrez de quelques étoiles
poivrez et puis mettez les voiles
Où voulez-vous donc en venir?
A écrire
vraiment ? à écrire ???
R.Queneau
Cioran toujours :
On n’écrit pas parce qu’on a quelque chose à dire mais parce qu’on a envie de dire quelque chose. (Écartèlement)
Écrire est une provocation, une vue heureusement fausse de la réalité qui nous place au-dessus de ce qui est et de ce qui semble être. (Exercices d’admiration)
Écrire, c'est se défaire de ses remords et de ses rancunes, c'est vomir ses secrets. (Exercices d’admiration)
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