mercredi 21 avril 2010

I could leave today

A la cantine, il y a une fille qui a beaucoup raconté sa vie : elle s'enduit de jus de pamplemousse et diffuse des hormones faciales, c'est à cause de son chat qui commet des meurtres dans des cartons Ikea, il s'attaque essentiellement à des personnes du 3ème âge malodorante. C'était très intéressant.

Mais l'important concerne comme de bien entendu le week-ent, qui s'est prolongé de 2 jours grâce à une bronchite bienfaitrice qui, en laissant pousser du chèvrefeuille sauvage dans ma poitrine m'a exemptée de 2 jours de banque (et de blogs cools). J'ai ainsi découvert que j'étais capable de me retenir de respirer pendant 48 heures si ça me permettait de pas devoir y aller.

Heureusement, l'été sonnera le glas de la banque et des moules. Je respire.

Je ne raconterai pas le concert, c'est à cause de la femme de Jean-Jacques. Qui n'inspire pas que le respect.

Par contre, j'ai découvert des modes de vie qui inspirent autant que la Californie : au royaume du Molard et dans l'empire du Cochon Congelé, il n'y avait rien à envier à L.A. J'ai rencontré des gens très intéressants, et pas uniquement d'un point de vue capillaire, ils vivent dans une cave, ils sont poètes, musiciens et cascadeuses. Maintenant que j'y pense, c'était probablement des Fraggle Rock. J'ai dormi dans la cabane à outils du jardin, j'ai réalisé alors que j'en avais toujours rêvé (mais je ne suis pas un Gorg. Non, non et non.).

J'ai par conséquent pris pas mal de décisions : quand la banque s'arrêtera (inéluctablement comme un jour d'hiver), je vivrai dans un endroit avec des gens, des caves, des chevaux, des pianos afin de discuter de la poésie avec des charpentiers, des viticulteurs et des cow-cow-boyz and cow-cow-girlz. Ce qu'il y a de chouette avec les rêves, c'est qu'on est pas obligé de choisir.

De toute façon, le truc, c'est que, en dehors de la banque, la vie devient possible.

PS : je continuerai à manger de la viande, de la mayonnaise du leader price avec mes Coraya, je ne laverai pas mes chaussettes à la main, je ne donnerai plus rien même aux clochards sponsorisés, et j'aurai une voiture diesel. Je ne porterai jamais des chemises de nuit tie and die violette. Je préfère la batterie au jembé (de toute façon je sais même pas comment ça s'écrit). Et je continuerai coûte que coûte à lutter ardemment contre mes explosions d'enthousiasme capillaire.
Un Fraggle c'est pas un hippie. La preuve : il exploite les Doozers.

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