Je sens qu'avec ce titre je vais avoir de nouveaux visiteurs (avec la citation de Lady Gaga, j'avais reçu des encouragements très touchants)(un type a cru que j'étais lady Gaga et je lui aurai ainsi quasiment sauvé la vie en ayant des orgasmes sous la pluie, enfin j'ai pas tout compris)(lecteurs fictifs, votre cercle s'élargit).
En fait, j'ai envie de vous parler de grands espaces, de nuages transfigurés qui gonflent au loin, d'aigle protecteur, de castors enragés, de grizzly fumant, de vestes à franges, de barbecue au bord du lac où on a pêché des poissons dans les glaces avec mes amis Nez Percé et Fausse Moustache, bref, en ce moment, je suis toute conquête de l'ouest et trappeurs canadiens.
Sans doute est-ce mon imagination qui a été vivement frappé par la Marne. La vie à la campagne et les lapins écrasés sur les départementales ont probablement réveillé en moi le souvenir d'une vie antérieure où je courais pieds nus toute la journée dans les plaines de l'Oregon.
Ou alors entre le nouveau monde de terence malick, la dernière piste de kelly reichardt et l'exposition my winnipeg à la maison rouge, je suis tout simplement impressionnée comme une enfant qui mange du chocolat pour la première fois. Le nouveau monde c'est juste la plus belle de toutes les histoires de Pocahontas et on se dit que tant qu'on caresse de l'herbe dans le soleil couchant alors la vie est belle (ça paraît niais mais en vrai, la joie c'est cool). La dernière piste c'est cool parce qu'ils ont les mains crades, qu'on apprend que les mocassins d'un indien, ça pue des pieds, qu'un indien ça kiffe sa race les nécessaires à couture et que la vie sans assurance chariot et rapatriement, ça complique pas mal les choses.
Enfin, my winnipeg est une exposition grandiose et pas seulement parce que c'est trop mignon comme titre, ni seulement parce qu'on y croise un transexuel indien dépressif en grandeur nature, c'est pour tout ça (j'ai pas pu choisir) et bien d'autre chose encore :
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