Je sors d'une conférence de Bruce Bégout sur le catastrophisme et je compte bien vous en parler.
Si vous ne lisez pas ce post jusqu'au bout, vous irez en enfer et vous mourrez dans d'atroces souffrances.
Bruce, il est écrivain et philosophe-prof. Il a écrit Le Park, notamment. J'en parle parce que je l'ai lu. C'est flippant, ça décrit un parc d'attraction avec toutes les dérives de la société du divertissement. Après c'est bien un bouquin de philosophe, genre y'a pas vraiment de personnages que je peux avoir envie d'épouser à la fin, ou plus sobrement de décapiter. (je retiens cet exemple pour parler du personnage dans le roman réaliste à mes futures seconde pro).
Là, il a décidé de parler du catastrophisme. C'était chouette à cause que je me sentais hyper intelligente en l'écoutant (c'est un truc de bon prof, ça, je crois). En même temps, quand j'y pense, il a fait que répéter la même chose pendant deux heures que je vais vous épargner en vous donnant juste les deux idées qu'il a développées (j'suis sans doute trop dilettante pour être un bon prof)(idée d'épitaphe pour Gazoline qui les collectionne : "Pour une fois, il aura fini ce qu'il a commencé") :
1/ les catastrophistes font ce truc là : ils prédisent la catastrophe. Si elle arrive, ils peuvent frimer genre 'je vous l'avais bien dit'. Si elle n'arrive pas, ils peuvent frimer genre 'si je vous l'avais pas dit, vous auriez laissé faire et ça serait arrivé'.
Illustration : Un catastrophiste m'affirme qu'à coup dûr je vais mourir d'une cirrhose du foie. Soit je continue à picoler, et il avait raison. Soit j'arrête de picoler, je meurs pas tout de suite et il avait raison.
2/ ça marche comme ça parce qu"on l'a toujours observé : on réagit uniquement quand c'est inéluctable (s'il me dit que je vais peut-être avoir une cirrhose, pas sûr que j'arrête de picoler). C'est comme ce qu'il dit ce type au début de la chanson des Troublemakers : "C'est parce que la révolution était inéluctable qu'ils ont fait la révolution, s'ils n'avaient pas pensé que la révolution était inéluctable, ils n'auraient pas fait la révolution puisqu'elle n'était pas inéluctable". Et c'est là aussi, que ça peut se retourner (en philo, y'a jamais moyen d'avoir le dernier mot). Parce que si je suis sûre de mourir d'une cirrhose du foie, autant continuer à picoler puisque c'est inéluctable. Et voilà pourquoi il faut tout soit déterminé pour qu'on puisse exercer sa liberté.
Là-dessus Bruce propose qu'on soit pessimiste sur le futur pour pouvoir être optimiste sur le présent.
Là-dessus, je m'ouvre une Goudale.
Tout ça pour justifier que je picole avant samedi qui était ma dead-line de non-picole.
Je vais inéluctablement mourir d'une cirrhose du foie si je reste à Reims.
Rester à Reims est une catastrophe.
La philo, c'est rigolo.
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