dimanche 29 octobre 2023

Strange way of lifre

Mon type de mec : Pedro Pascal, autant dans Narcos qu’en cow boy gay dans Almodovar.

(Une bonne fois pour toute : je ne m'emmerderai pas avec les transitions, les introductions et les notes de bas de page. J'avais déjà pas beaucoup de lecteurs fictifs il y a 6 ans, depuis il y a eu le covid, autant dire que ceux qui restent sont morts même s'ils ne le savent pas encore)(revenons donc à Pedro)



(je vous mets pas les plus jolies, vous allez me le piquer)(y'a un ananas pour me faire pardonner)

Quand un type hétéro joue un homo, on est toujours émerveillé devant tant de courage et d’ouverture d’esprit. On se dit que ça ne doit pas être facile d’embrasser un autre homme devant la caméra. Je me demande si pour un homo, c’est aussi difficile d’embrasser une femme devant la caméra. En tout cas, je note qu’on a assez peu souligné l’effort. Pour les femmes, on s’en fout : homme femme poney, caméra ou gravier, pas besoin de leur demander, elles sont habituées à se forcer.




J’ai fini hier 'A la folie' de Joy Sorman, où elle observe la vie dans un hôpital psychiatrique. L’asile, ma nouvelle passion : curiosité pour l’étrange, destin personnel, ou avenir de l’humanité ? On le saura d’ici une vingtaine d’années.

En attendant, laissez-moi vous partager ce passage formidable (il y en a plein) au sujet d’un patient autorisé à quitter l’hôpital pour vivre en appartement thérapeutique, une vie qui s’approche donc plus de la nôtre, une sorte de libération. Je cite :

«(elle fait un parallèle entre ce patient et l’imagerie du fou du Moyen Age) … ce bouffon qui incarne la déraison du monde, dépouille l’humanité de son arrogance, et révèle à chacun sa pathétique vérité.

Qu’est ce qui t’a le plus manqué dehors Franck ? Ma bite et les oiseaux. »

(je vous laisse une minute de silence pour savourer)

Ce qui est étonnant avec cette réponse, c’est qu’à l’hôpital, il pouvait voir les oiseaux et à plus forte raison sa bite (qu’on ne retire pas au patient quand il interne les lieux, contrairement au téléphone dans de nombreux cas). On aurait pu imaginer un café en terrasse, fumer une clope quand ça me chante, choisir mon menu, enfin un peu d’intimité. Mais non. Sa bite et les oiseaux.



Mais en y réfléchissant, à quoi bon une bite et des oiseaux quand on est enfermé ? Quelle saveur cela peut il bien avoir sans la liberté de pouvoir y goûter quand bon nous semble et pas uniquement sur quelques créneaux (autorisés pour les oiseaux, volés pour la bite). Un café aussi bon soit-il est-il meilleur à la machine à café avec des collègues de boulot, vite fait entre deux réunions, ou tranquillou en terrasse au soleil à dix heures du matin, à regarder les passants sans contrainte horaire de toute la journée ? 

Ce café, c’est la bite de Franck. C’est le même et pourtant, non, pas du tout. Ça n’a même rien à voir. Décalage d’espace-temps. En prison, à l’hôpital, au bureau, on n’aura jamais que l’infime sensation de la possibilité d’une bite. Libre, on retrouve sa bite (et les oiseaux, mais j’ai plus de chance de retenir votre attention en écrivant bite tous les 30 mots qu’en parlant de volatiles).

Merveilleuse découverte de ce dimanche matin : le contexte transforme les choses. 

Ne me remerciez pas, la magie, c’est gratuit.

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