vendredi 30 juillet 2010

Le dernier épisode de la première saison...

Ben oui. On l'a compris. C'est aujourd'hui.

Fin du travail à la banque, fin d'une vie de salarié dans la capitale, fin tout court d'une vie à la capitale, bref, je change de boulot, d'apparte, de ville, de vie... bon pas de mec vu que j'en ai pas.


Mais j'ai résolu ce problème hier (ben oui, tout quitter, pour tout changer dedans de sa vie, c'est pas drôle si y'a pas aussi quitter son mec, c'est tout de suite moins WAAAA et plus bof.). Dans le métro (le seul endroit où il pouvait m'arriver des trucs ces derniers temps on l'aura compris), j'ai vu un type grand-beau-costaud-l'air malin qui s'est arrêté de courir pour aider une maman à descendre les escaliers avec sa poussette. Autant dire un homme parfait dont je m'empresse de tomber amoureuse, ce qui signifie concrètement que je me mets à le suivre de loin en espérant qu'il se passe quelque chose (et non ! je sais pas quoi, si je savais, je ferai probablement pas des trucs pareils !). Bref. Au bout d'un moment, j'en ai quand même eu marre de l'attendre parce qu'il arrêtait pas d'aider tout le monde, de tenir des portes, de donner des sous aux clochards, de porter des handicapés, de rendre la vue à des aveugles, etc. Bref. Il était évident qu'il sacrifiait notre vie de couple sur l'autel de sa carrière de charité.


Je l'ai donc quitté. Lui aussi.

Comme ça, ça aussi, c'est fait.

Y'a plus qu'à déménager demain et hop, on en parle plus.


Alors que dire pour ce dernier post (de la saison, vous inquiétez pas, j'aurai encore plein de trucs palpitants à raconter dans ma Second Life) (vous avez remarqué que finalement je n'hésite même plus à parler à mes lecteurs fictifs ? c'est qu'en fait, j'ai réalisé que dans ma Second Life, j'allais passer mon temps dans ma chambre avec des tas de personnages fictifs, alors autant m'habituer tout de suite, non ?) (non, il ne s'agit pas d'un internement en HP, je vais simplement reprendre des études à Lyon et écrire des histoires. Non mais.) ?


Et bien je souhaiterai rendre un hommage à mon éternel et incompressible malentendu avec le monde du travail (alors qu'avec tous mes amis fictifs tout s'est toujours très bien passé, c'est bien la preuve que le problème, c'est le travail).

Je le ferai en rapportant ici l'entretien d'embauche qui m'a valu de commencer ma carrière de banquière (en informatique, pas en finance, c'était pas possible) :

Le type en costard-cigare (sisi, c'était un beauf de SSII) :
"Donc nous, on est spécialisé dans la MOA de projets informatiques bancaires. Nous avons mis au point une méthode qui permet d'indusctrialiser la phase d'homologation dès la phase de spécifications fonctionnelles ce qui permet d'optimiser les coûts et les délais des projets... blablabla... -j'avais, comme vous, renoncé à comprendre et je commençais à me décourager de trouver un travail et de gagner de l'argent sans que ça soit femme de ménage à Gresse-en-Vercors ou commerciale en assurance des bâtiments sur les chantiers, ce qui était les seuls propositions fermes que j'avais à ce stade. Bref, flippant.) Et vous alors, parlez-moi de vous ? Dites-moi ce que vous pensez pouvoir apporter à notre société ?

- Ben..., dis-je complètement résignée parce que j'avais tellement rien compris que même avec beaucoup d'imagination je ne pouvais absolument rien inventer de crédible et puis les mots qu'il avait utilisé étaient tellement compliqués que ça n'était même pas la peine d'espérer en avoir retenu un seul, bref, je jouais la carte du désespoir), ben... en fait, j'ai rien compris. Mais j'ai très envie d'apprendre, hein !!!

- J'apprécie votre franchise, c'est une grande qualité dans nos métiers, c'est donc pour ça que je vais vous faire une proposition d'embauche" (= je vais pouvoir avoir un logement à moi et pas juste le canapé-lit des copains même si c'est les copains les plus cools du monde)


Le truc, c'est qu'à ce moment-là, j'ai fermement cru que ça y etait, c'était parti, j'allais travailler, apprendre, et que j'aurai une vie normale comme celle des gens normaux dans les séries télé. Un boulot, un appartement, etc. et que du coup, je n'aurai plus jamais aucun souci (= questions existentielles quant à ce que je veux faire dans la vie) (oui je sais, ce post est long et chiant et décevant, comme tous les derniers épisodes, c'est comme ça). Mais non. J'ai beau eu finir par comprendre ce qu'avait voulu me dire le type au cigare à ce moment-là, j'ai jamais compris pourquoi tout ça nécessitait... euh... comment dire... ben, que je m'y intéresse en fait.

Et comme, que je fasse ou pas ce qu'on me demandait, ça ne changeait la plupart du temps strictement rien (je l'ai vérifié plus d'une fois). Ben ça fait 12 ans que, sauf exception, je fous rien au travail. Autant dire de mes journées.


Et donc, à 35 ans, j'ai décidé que, tiens, si je faisais des trucs pendant les journées. Et voilà. A partir de lundi, je vais faire des trucs.
J'ai le trac.
Mais j'ai la niaque.


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